Vendredi Saint : Pourquoi cette obsession avec la viande ? (et ce qu’on mange à la place, évidemment)
Ah, le Vendredi Saint. Ce jour où l’on se pose tous la même question cruciale : ai-je le droit de manger mon steak dominical avancé ? La réponse courte : non. La réponse longue, et beaucoup plus intéressante, c’est ce que nous allons explorer ensemble. Accrochez-vous, ça va être spirituel… mais pas trop ennuyeux, promis !
Abstinence de viande : Les règles du jeu (ou plutôt, du Carême)
L’abstinence, en termes catholiques, c’est simple : on se prive de viande. C’est un peu comme un régime, sauf que c’est pour l’âme, et que ça revient tous les vendredis (sauf les jours de fête, parce que faut pas pousser mémé dans les orties non plus). Et attention, l’abstinence, ce n’est pas une option pour les enfants sages : c’est obligatoire dès 14 ans, et ce, jusqu’à un âge canonique avancé (en gros, jusqu’à 70 ans, après, c’est open bar sur la charcuterie !).
Mais POURQUOI cette interdiction de viande le Vendredi Saint ?
Le Vendredi Saint, c’est un peu le jour le plus dark du calendrier chrétien : c’est l’anniversaire (pas très joyeux) de la mort de Jésus-Christ. Du coup, l’Église, dans sa grande sagesse, nous demande de « faire maigre ». « Faire maigre », ça veut dire quoi concrètement ? Oubliez les aliments riches et décadents comme la viande, l’alcool (oui, même le petit verre de vin rouge), et selon les époques et les coins du monde, parfois même les produits laitiers et les œufs. Tout ça, c’est en mémoire du sacrifice ultime de Jésus. Parce que, figurez-vous, Jésus a sacrifié sa chair pour nous ce jour-là. Alors, le minimum qu’on puisse faire, c’est de mettre notre côte de bœuf au placard pour une journée, non ? C’est une question de respect, une petite pénitence pour se souvenir de son geste.
En gros, le vendredi, c’est devenu le jour pénitence de la semaine. Et pour marquer le coup, on troque le steak frites contre un repas un peu plus… humble. La viande, symbole de richesse et de festin, est bannie au profit de quelque chose de plus simple.
Alors, on mange quoi à la place de la viande ?
Pas de panique, on ne va pas vous laisser mourir de faim ! Heureusement, l’Église n’est pas totalement sadique. Le poisson, par exemple, est carrément la star du Vendredi Saint (et des vendredis en général d’ailleurs). Les œufs et les produits laitiers sont aussi autorisés. Après, si vous voulez vraiment jouer la carte de l’austérité, vous pouvez toujours opter pour un repas « frugal », comme ils disent dans les milieux autorisés. Un morceau de pain, un fruit, un bol de riz… De quoi vous rappeler que le Vendredi Saint, ce n’est pas vraiment le moment de se goinfrer.
Vendredi Saint, Carême et autres joyeusetés : Le guide de survie
Le Vendredi Saint, ce n’est pas juste une question de viande. Il y a aussi le jeûne, qui est de rigueur le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Attention, le jeûne catholique, ce n’est pas le jeûne intermittent à la mode. C’est plus… spirituel. L’idée, c’est de priver son corps (et pas seulement d’eau, contrairement à ce qu’affirment certaines rumeurs). En gros, on se fait « maigre », on renonce aux aliments riches, comme la viande et l’alcool, pour se concentrer sur l’essentiel (la spiritualité, tout ça…).
Et ce n’est pas tout ! Tous les vendredis de l’année, en souvenir de la Passion du Christ, on est invités à faire preuve de pénitence. Ça peut être en s’abstenant de viande, d’alcool, de tabac, ou en intensifiant sa prière et son partage. À vous de choisir votre forme de torture préférée, euh, pardon, de pénitence préférée.
Côté traditions un peu bizarres, sachez qu’une vieille croyance populaire affirme que le Vendredi Saint, il ne faut surtout pas planter de graines. Pourquoi ? Parce que le métal ne doit pas toucher la terre ce jour-là. Du coup, on évite de travailler la terre, de couper du bois ou de coudre. On se contente de méditer et de manger du poisson, quoi.
Ah, et une dernière chose : la privation sexuelle pendant le Carême ? Pas obligatoire, contrairement à ce que certains pourraient penser. L’Église ne va pas jusque-là, faut pas exagérer. Le Vendredi Saint, par contre, c’est le jour idéal pour aller à l’église et faire le Chemin de Croix, en s’arrêtant devant chacune des quatorze stations pour prier. Ambiance garantie.
Rouge passion : La couleur du Vendredi Saint
Si vous vous demandez quelle couleur porter à la messe du Vendredi Saint (question existentielle, on est d’accord), sachez que c’est le rouge. Le rouge, couleur de l’amour, du don de soi, mais aussi du sang versé. Le sang du Christ, bien sûr, mais aussi celui des martyrs. On sort le rouge pour les fêtes des martyrs, le Dimanche des Rameaux, le Vendredi Saint, la fête du Sacré-Cœur et le jour de la Pentecôte. De quoi mettre un peu de couleur dans cette journée un peu sombre.
Avant, c’était péché, maintenant, c’est moins grave : L’évolution des règles
Bonne nouvelle pour les amateurs de barbaque : manger de la viande le vendredi, ce n’est plus un péché mortel depuis 1966 ! Ouf, on respire. Avant, c’était direct l’enfer (ou presque). Maintenant, c’est juste… pas recommandé. Disons que l’Église est devenue un peu plus cool avec le temps.
Autres traditions du Vendredi Saint : Parce qu’il n’y a pas que la viande dans la vie
Le Vendredi Saint, c’est bien plus que l’abstinence de viande. C’est le vendredi juste avant Pâques, et ça commémore la Passion du Christ. En gros, tous les événements tragiques qui ont précédé sa mort : son arrestation, sa flagellation, sa montée au calvaire et sa crucifixion. Ambiance, on vous dit.
L’Église catholique propose deux cérémonies spéciales pour cette journée : le Chemin de Croix et l’office de la Passion. Pour ceux qui sont vraiment occupés (ou qui préfèrent Netflix à l’église), il y a toujours l’option de la minute de silence à quinze heures précises, l’heure présumée de la mort de Jésus. C’est toujours mieux que rien, non ?