Qu’est-ce qu’un comportement régressif ? Plongeon dans le passé… parfois malgré nous !
Vous arrive-t-il de soudainement avoir envie d’une tétine à 35 ans ? Non ? Ouf, rassurez-vous, moi non plus, enfin, pas récemment. Mais blague à part, un comportement régressif, c’est un peu ça : un retour en arrière, un petit voyage dans le temps psychologique. Imaginez-vous, face à un problème d’adulte, réagir comme un enfant de cinq ans. Intéressant, non ? Mais plus sérieusement, qu’est-ce que c’est exactement ? Accrochez-vous, on décortique ça ensemble avec une pointe d’humour, parce que la vie est déjà assez compliquée comme ça.
Régression : Définition et concept, on démêle le vrai du faux !
La régression, en psychologie, c’est un peu notre madeleine de Proust émotionnelle. Sauf qu’au lieu d’un simple gâteau, on replonge parfois dans des comportements… disons, moins matures. Officiellement, selon les experts (et Wikipédia, notre ami), la régression est une défense face à une difficulté. En gros, quand la pression monte, on retourne inconsciemment à des modes d’expression plus anciens. C’est comme si notre cerveau appuyait sur le bouton « pause » de notre développement pour revenir à une version antérieure, plus simple, de nous-même. Pour être plus précis, voici quelques définitions savantes, mais rassurez-vous, on va les traduire en langage courant : * « La régression constitue un retour plus ou moins organisé et transitoire à des modes d’expression antérieurs de la pensée, des conduites ou des relations objectales, face à un danger interne ou externe, susceptible de provoquer un excès d’angoisse ou de frustration ». (Ionescu, 1997,256). Traduction ? Face au stress, on redevient un peu bébé, temporairement. * « La régression consiste à revenir à des réflexes primaires et infantiles après avoir vécu un événement traumatisant. » Encore plus simple ? Trauma = retour case départ émotionnelle. * « La régression est définie comme un retour à un comportement ou à un état psychologique antérieur lorsque l’individu se retrouve face à une situation difficile. » Situation compliquée ? Comportement… moins compliqué, voire carrément enfantin. Vous voyez, c’est pas si sorcier ! En somme, la régression, c’est notre manière inconsciente de gérer le stress en redevenant, un court instant, l’enfant que nous étions. Un peu comme si notre cerveau avait un bouton « reset » émotionnel.
Les différents types de régression : Un menu à la carte (pas très glorieux)
La régression, ce n’est pas juste une seule et unique saveur. Non, non, non, c’est bien plus varié que ça ! On a un peu le choix (inconsciemment, bien sûr) dans le type de régression qu’on va adopter. C’est comme un buffet de comportements… pas toujours très appétissants, il faut l’avouer. * La régression affective : C’est la plus classique. On redevient un enfant gâté qui réclame de l’attention, de l’affection, et qui pique des crises pour un oui ou pour un non. Infantilisme, puérilité, dépendance affective… le package complet ! * La régression en âge : Là, on ne fait pas semblant, on y va à fond ! On adopte carrément les comportements d’un âge inférieur. Langage bébé, jeux d’enfants, centres d’intérêt… On régresse à l’âge de nos culottes courtes. Imaginez un adulte passionné par les dessins animés pour bébés… C’est un peu ça, en version plus ou moins marquée. * La régression temporelle : On retourne à un état psychique du passé. Un souvenir douloureux refait surface, et hop, on revit les émotions de l’époque. C’est comme un voyage dans le temps émotionnel, pas toujours agréable, il faut le dire. * La régression intra-narcissique : Plus technique, celle-ci ! En gros, face à une perte de confiance en soi, on se replie sur soi-même, comme un escargot dans sa coquille. On devient égocentrique, centré sur nos propres besoins, un peu comme un bébé qui pense que le monde tourne autour de lui. * La régression sensuelle : Attention, celle-ci est… intéressante. Elle se manifeste dans la sexualité, avec un retour à des plaisirs plus primaires, plus infantiles. Identification à la jouissance du partenaire, recherche de sensations brutes… Un retour aux sources du plaisir, en quelque sorte. Et ce n’est pas tout ! Il existe même des régressions liées à des maladies neurodégénératives, mais là, on sort du cadre psychologique pour entrer dans le médical. Bref, la régression, c’est un vaste sujet, plein de nuances… et parfois un peu déroutant, soyons honnêtes.
La régression chez l’adulte : Quand on retombe en enfance (sans le vouloir)
On pourrait penser que la régression, c’est un truc d’enfant. Que nenni ! Les adultes aussi régressent, et parfois de manière spectaculaire. Chez l’adulte, la régression est souvent un signal de détresse, un appel à l’aide inconscient. C’est comme si notre enfant intérieur prenait le contrôle pour nous protéger d’une réalité trop dure à affronter. Dans les psychoses, par exemple, la régression peut être massive, profonde. C’est un besoin de protection extrême face à une réalité perçue comme menaçante. Mais des formes plus légères existent aussi, bien sûr. Un adulte qui se met à bouder, à pleurnicher pour un rien, à réclamer de l’attention excessivement… C’est peut-être une petite régression passagère. Attention, la régression peut aussi être le signe de problèmes plus graves. Dans certaines maladies psychosomatiques ou chez les personnes âgées, elle peut prendre des formes aiguës, inquiétantes. Il est donc important de ne pas la prendre à la légère, surtout si elle est fréquente ou intense.
Causes de la régression : Le stress, grand coupable ?
Pourquoi régresse-t-on ? La réponse, vous vous en doutez, c’est souvent le stress. Le stress, l’anxiété, les événements traumatisants… Tout ce qui met notre psychisme à rude épreuve peut déclencher une régression. C’est un peu comme un fusible qui saute quand le courant est trop fort. Notre cerveau, pour se protéger, nous fait revenir à des comportements plus archaïques. « Les enfants stressés vont presque toujours régresser », affirme Dre Laura Markham, de AhaParenting. Et les adultes aussi, en fait ! Quand on est stressé, fatigué, dépassé, notre capacité à gérer nos émotions diminue. On devient plus vulnérable, plus irritable, plus susceptible de régresser. Parfois, la régression est aussi liée à un sentiment d’aller trop vite. « Lorsque nous avons l’impression de régresser, c’est que, bien souvent, nous voulons aller trop vite. » Écouter son rythme, prendre le temps de digérer les événements, c’est aussi une manière de prévenir la régression. Et il existe même des causes… écologiques à la régression ! Si, si ! « Causes de régression le déclin ou l’arrêt du pâturage en forêt : l’abandon progressif de cette pratique a entraîné la fermeture des milieux par une recolonisation de l’épicéa et du hêtre. » Bon, là, on parle de régression… écologique, pas psychologique, mais c’est pour vous montrer que le terme est utilisé dans différents contextes ! (Et pour ajouter une touche d’humour absurde, avouons-le).
Manifestations et signes de la régression : Comment la repérer ?
Comment savoir si on est en train de régresser ? Les signes peuvent être variés, mais certains sont assez caractéristiques. Changements de personnalité soudains, comportements inhabituels… Ce sont des indices à prendre au sérieux. * Confusion ou syndrome confusionnel : Dans les cas les plus graves, la régression peut s’accompagner d’une perte de repères, d’une désorientation. * Altération de l’état cognitif, émotionnel ou comportemental : C’est la définition même d’un trouble mental, et la régression peut en faire partie. * Irritabilité, sentiment d’injustice, frustration : Des émotions typiques de l’enfant qui n’obtient pas ce qu’il veut. Si vous vous sentez soudainement très irritable et frustré pour des broutilles, c’est peut-être un signe. Mais attention, il ne faut pas confondre régression et simple mauvaise humeur passagère ! La régression est plus profonde, plus persistante. C’est un véritable changement de comportement, un retour à des modes de fonctionnement antérieurs.
Concepts associés à la régression : Un tour d’horizon
La régression, en psychologie, est souvent liée à d’autres concepts, d’autres troubles. Petit tour d’horizon rapide : * Humeur changeante : Les personnes lunatiques, dont l’humeur varie comme la lune, peuvent parfois présenter des comportements régressifs. * Troubles bipolaires : L’alternance de phases maniaques et dépressives peut s’accompagner de régressions, notamment pendant les phases dépressives. * Troubles de la personnalité borderline : Difficulté à contrôler la colère, irritabilité excessive… Des traits qui peuvent s’apparenter à des régressions émotionnelles. * Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : Besoin de contrôle, méfiance envers les autres… Là aussi, on peut voir des aspects régressifs dans le besoin de tout maîtriser, comme un enfant qui cherche à contrôler son environnement. Bien sûr, ce ne sont que des pistes, des liens possibles. La régression n’est pas systématiquement liée à ces troubles, mais elle peut en être un symptôme, une manifestation.
Objectifs et mécanismes de la régression : Pourquoi on fait ça ?
Pourquoi notre cerveau nous fait-il régresser ? Quel est l’intérêt de redevenir un enfant face à une difficulté ? En fait, la régression a un objectif : nous protéger. C’est un mécanisme de défense inconscient qui vise à réduire notre anxiété, notre stress, notre souffrance. « Grâce à ce mécanisme, l’individu pourra ainsi affronter la situation dans laquelle il se trouve avec le regard innocent et dénué de jugements qu’un enfant peut avoir. » En redevenant un peu enfant, on se décharge de nos responsabilités d’adulte, de nos angoisses, de nos peurs. On se permet d’être plus spontané, plus émotionnel, moins rationnel. Parfois, la régression est même recherchée, consciemment ou inconsciemment, comme un plaisir régressif. « Regarder des dessins animés, manger des bonbons ou rejouer à de vieux jeux… Parce qu’un plaisir régressif c’est un plaisir qui nous ramène en enfance, alors qu’on est un adulte. » Ces petits retours en enfance peuvent être bénéfiques, ils nous permettent de nous détendre, de nous amuser, de nous ressourcer. À condition, bien sûr, de ne pas y rester bloqué !
Synonymes de régression : Pour varier le vocabulaire
Pour finir, un petit lexique de synonymes pour « régression », histoire de varier un peu le vocabulaire : * Évolution négative * Abaissement * Baisse * Déclin * Décroissance * Diminution * Ralentissement * Récession * Recul * Rétrogradation Voilà, vous savez tout (ou presque) sur la régression ! Alors, la prochaine fois que vous aurez une envie soudaine de sucer votre pouce face à un problème, vous saurez que c’est peut-être juste votre cerveau qui essaie de vous aider… à sa manière, un peu décalée, il faut l’avouer ! Mais après tout, un petit retour en enfance de temps en temps, ça peut aussi avoir son charme, non ? (Avec modération, bien sûr !)