Quel est le prix du kilo de chanterelles ? Plongée hilarante au cœur du marché des champignons
Ah, les chanterelles ! Ces petites merveilles forestières qui font saliver les gourmands et suer les portefeuilles. Vous vous demandez sûrement, combien faut-il débourser pour s’offrir un kilo de ces délices ? Accrochez-vous, car le prix des chanterelles, c’est un peu comme la météo en Bretagne : ça change tout le temps et c’est rarement simple !
En gros, pour un kilo de chanterelles fraîches, préparez-vous à débourser entre 20 et 60 euros. Oui, vous avez bien lu. Ce n’est pas le prix des pâtes, on est d’accord. Mais pourquoi une telle fourchette et surtout, pourquoi c’est si cher ? C’est ce que nous allons décortiquer ensemble, avec une bonne dose d’humour et quelques infos croustillantes.
Pourquoi les chanterelles coûtent-elles un bras (ou presque) ?
Imaginez un peu : la chanterelle, c’est un peu la diva des champignons. Elle ne pousse pas n’importe où, n’importe comment. Madame exige la forêt, la vraie, avec ses arbres, son humidité, et surtout, elle refuse catégoriquement d’être cultivée. Oui, oui, vous avez bien entendu, la chanterelle est une sauvageonne !
Du coup, pour les avoir dans nos assiettes, il faut envoyer des armées de cueilleurs courageux (et bien équipés contre les moustiques) dans les bois. Et qui dit cueillette sauvage, dit main d’œuvre, aléas climatiques (si il ne pleut pas, pas de chanterelles!), et donc, prix qui grimpe. C’est la dure loi de la nature, mesdames et messieurs !
D’ailleurs, pour vous donner une idée, sachez que la difficulté de culture est la principale raison de leur prix élevé. Figurez-vous qu’aux États-Unis, on parle même de 224 dollars la livre ! De quoi faire pâlir votre banquier et vous faire regarder vos pâtes avec beaucoup plus d’affection.
Le prix des chanterelles en détail : enquête sur le terrain (et au marché)
Alors, concrètement, ça donne quoi les prix ? Allons faire un petit tour d’horizon, marché par marché, pour y voir plus clair.
Chanterelles jaunes : les stars du panier
Commençons par la chanterelle jaune, la plus commune et la plus appréciée. Si vous êtes du côté de Nice, au MIN (Marché d’Intérêt National) fruits et légumes, en janvier 2025, vous pouviez la trouver à environ 9,53 € le kilo en prix de gros. Pas mal, non ?
Mais attention, ce n’est que le prix de gros, hors taxes, et à Nice ! Si vous allez faire vos emplettes au MIN de Rungis, toujours en janvier 2025, pour de la chanterelle jaune de France, pied coupé, catégorie I, comptez plutôt 14 € le kilo. Ça commence à grimper, n’est-ce pas ?
Et si on sort des marchés de gros ? Eh bien, préparez-vous à des variations encore plus importantes. Le prix de gros de la chanterelle jaune (Tubaeformis, pour les intimes) peut osciller entre 10 et 30 € le kilo selon les années et les quantités disponibles. Autant dire que le prix au détail peut facilement s’envoler.
Chanterelles grises : les discrètes mais non moins chères
Moins connues que leurs cousines jaunes, les chanterelles grises ne sont pas pour autant données. Comptez entre 20 et 40 € le kilo pour des chanterelles grises fraîches. Et si vous visez le top du top, certaines peuvent même atteindre les 60 € le kilo ! De quoi les savourer avec encore plus de respect, non ?
Chanterelles d’automne (ou chanterelles en tube) : les résistantes
La chanterelle d’automne, aussi appelée chanterelle en tube, est une autre variété intéressante. Son prix de gros se situe dans la même fourchette que la chanterelle jaune, entre 10 et 30 € le kilo. Mais attention, les prix peuvent flamber en fin de saison !
La preuve : la dernière cotation avant le 11 avril 2025 au MIN de Nice affichait une chanterelle jaune de France, pied coupé, catégorie I, à 20,70 € le kilo (prix moyen) et même 22 € le kilo (prix maxi). À Rungis, le 11 avril 2025, la chanterelle grise importée se négociait entre 14 et 15 € le kilo. Bref, vous l’aurez compris, le marché des chanterelles est un peu la bourse, mais en version champignons !
Les trompettes de la mort et les chanterelles : le bon plan ?
Et si on vous proposait un kilo de trompettes de la mort et de chanterelles fraîches pour seulement 10 € ? Alléchant, n’est-ce pas ? C’est ce que proposent certains vendeurs, surtout en direct des bois. Mais attention, à ce prix-là, il faut souvent faire vite, et s’assurer de la fraîcheur et de la qualité des champignons. Un bon plan, oui, mais à condition d’être un peu connaisseur et de ne pas avoir peur de se lever tôt pour aller au marché !
Comparatif de prix : chanterelles contre autres champignons, le match des coûts
Pour mieux comprendre si les chanterelles sont vraiment si chères, comparons leurs prix avec ceux d’autres champignons populaires. Accrochez-vous, ça va être instructif (et peut-être un peu décourageant pour votre porte-monnaie).
Girolles : les cousines presque aussi chères
Ah, les girolles ! Souvent confondues avec les chanterelles (à tort, on y reviendra), elles sont elles aussi très prisées. Sur les marchés de campagne ou de petite ville, vous pouvez espérer trouver le kilo de girolles fraîches entre 10 et 20 €. C’est déjà plus raisonnable que les chanterelles haut de gamme !
Mais attention, dans les grandes villes, le prix des girolles peut grimper jusqu’à 40 € le kilo, voire plus. Et la fraîcheur n’est pas toujours au rendez-vous… En moyenne, en gros, comptez environ 22,27 € le kilo pour des girolles de France, pied coupé, catégorie I, et environ 13,50 € le kilo pour des girolles importées. Les chanterelles restent donc globalement un peu plus chères, mais la différence n’est pas toujours énorme.
Morilles : le luxe ultime
Si vous trouvez les chanterelles chères, n’allez surtout pas regarder le prix des morilles ! Là, on entre dans une autre dimension. Pour des morilles fraîches, préparez-vous à débourser environ 100 € le kilo. Oui, CENT euros ! Et si vous optez pour des morilles séchées, accrochez-vous à votre chaise : environ 875 € le kilo ! De quoi faire une syncope.
Même les morilles blanches, un peu moins onéreuses, restent très chères : entre 50 et 70 € le kilo pour les fraîches, et environ 450 € le kilo pour les séchées. À côté, les chanterelles, c’est presque donné ! Pour en savoir plus sur les différences entre girolles et chanterelles, cliquez ici.
Cèpes : les stars des forêts, prix variables
Les cèpes, autres stars des forêts françaises, ont des prix un peu plus variables que les chanterelles. En gros, en prix de gros, ça oscille entre 12 et 40 € le kilo. En détail, ça peut monter beaucoup plus haut, surtout pour les belles pièces.
En moyenne, en prix de gros toujours, comptez environ 15,67 € le kilo pour des cèpes de France, catégorie I, et 26,50 € le kilo pour des cèpes de France extra. Mais attention, les prix peuvent flamber en fin de saison. La preuve : avant le 20 novembre 2024, le cèpe de France se vendait entre 37 et 40 € le kilo en prix de gros. Et à Rungis, le cèpe de France pied coupé, catégorie I, pouvait atteindre 50 € le kilo ! Bref, les cèpes, c’est un peu le yoyo des prix.
Trompettes de la mort : les abordables (mais pas toujours)
Les trompettes de la mort, malgré leur nom peu engageant, sont des champignons délicieux et généralement moins chers que les chanterelles. Sur les marchés de province, comptez environ 15 € le kilo. Dans les grandes villes, ça monte plutôt à 25 € le kilo. Moins chères que les chanterelles, mais pas données non plus !
Champignons de Paris, pleurotes, shiitakés : les options économiques
Si vous cherchez des champignons plus abordables, tournez-vous vers les champignons de Paris, les pleurotes ou les shiitakés. Le champignon de Paris biologique de France se vend en gros autour de 8 à 9,73 € le kilo. Le pleurote biologique de France, entre 10,91 et 13,27 € le kilo. Le shiitake biologique de France, entre 12,22 et 15,62 € le kilo. Des options plus économiques, mais moins prestigieuses que les chanterelles, c’est sûr.
Le champignon le plus cher du monde : oubliez les chanterelles !
Si vous pensiez que les chanterelles étaient chères, accrochez-vous : le champignon le plus cher du monde, c’est le yartsa gunbu, aussi appelé « chenille champignon ». Son prix ? Tenez-vous bien : jusqu’à 150 000 dollars le kilo ! Oui, vous avez bien lu, cent cinquante mille dollars ! C’est un champignon médicinal très prisé en Asie, surtout en Chine. À côté, les chanterelles, c’est presque de la rigolade !
Identifier les chanterelles : ne vous faites pas avoir !
Avant de vous ruiner en chanterelles, encore faut-il être sûr de bien les identifier. Car dans la nature, il y a des sosies, et certains sont toxiques ! Voici quelques astuces pour reconnaître les vraies chanterelles :
- Pas de lamelles, mais des plis : Contrairement à beaucoup de champignons, la chanterelle n’a pas de lamelles sous son chapeau, mais des plis, relativement épais, décurrents (qui descendent le long du pied), souvent ramifiés et interconnectés. Ces plis ont la même couleur que le chapeau.
- Un pied charnu et ferme : Le pied de la chanterelle est plein, fibreux et ferme. Il est de la même couleur que le chapeau, ou un peu plus clair.
- Une odeur fruitée : La chanterelle dégage souvent une odeur agréable, fruitée, un peu comme l’abricot ou la mirabelle.
Attention, il existe des confusions possibles, notamment avec la « fausse chanterelle » (Omphalotus illudens), qui est toxique et provoque des troubles gastro-intestinaux. La fausse chanterelle a des lamelles (et non des plis), une couleur plus orangée vive, et pousse souvent en touffes sur le bois mort. En cas de doute, abstenez-vous ! La prudence est de mise en matière de champignons.
Pour les experts, sachez que la meilleure chanterelle, la plus recherchée, c’est la Craterellus tubaeformis, aussi appelée « chanterelle en tube » ou « girolle grise ». Elle est commune en montagne et très appréciée des connaisseurs. Consultez les prix du marché des champignons sur le site de RNM – FranceAgriMer pour rester informé des dernières tendances.
Conserver et préparer les chanterelles : les secrets des chefs
Vous avez enfin réussi à dénicher de belles chanterelles sans vous ruiner ? Bravo ! Maintenant, il faut savoir les conserver et les préparer pour profiter au maximum de leur saveur délicate.
Conservation : le frais, c’est l’idéal
Comme la plupart des champignons frais, les chanterelles se conservent quelques jours au réfrigérateur, idéalement dans un sac en papier ou une boîte en carton pour réguler l’humidité. Évitez les sacs plastique qui favorisent la condensation et la moisissure.
Le mieux est de les consommer dans les 48 heures après l’achat ou la cueillette. Si vous voulez les garder un peu plus longtemps, vous pouvez les blanchir rapidement (quelques minutes dans de l’eau bouillante salée), les refroidir immédiatement dans de l’eau glacée, puis les congeler. Ça permet de préserver leur texture et leur saveur.
Nettoyage : la douceur est de rigueur
Pour nettoyer les chanterelles, oubliez l’eau ! Elles risqueraient de se gorger d’eau et de perdre leur goût. Préférez un nettoyage délicat à la brosse à dents souple ou au papier absorbant humide pour enlever la terre et les impuretés. Si elles sont vraiment très sales, vous pouvez les rincer rapidement sous un filet d’eau, mais séchez-les immédiatement.
Préparation : simplicité et saveur
En cuisine, les chanterelles se prêtent à de nombreuses recettes. Sautées à la poêle avec un peu de beurre et d’ail, elles sont déjà un délice. Vous pouvez aussi les utiliser pour accompagner des viandes, des volailles, des œufs, des pâtes, des risottos… Leur saveur subtilement fruitée et légèrement poivrée se marie avec de nombreux ingrédients.
Petite astuce de chef : ne les faites pas trop cuire, elles risqueraient de devenir caoutchouteuses. Quelques minutes à la poêle suffisent pour les attendrir et préserver leur goût. Et n’oubliez pas de couper le bout terreux du pied avant de les cuisiner. Découvrez des recettes et des conseils pour cuisiner les chanterelles fraîches.
Chanterelles : plus que des champignons, des trésors de la nature
Vous l’aurez compris, le prix des chanterelles peut varier considérablement. Mais au-delà de l’aspect financier, ces champignons sont de véritables trésors de la nature. Savoureux, parfumés, et riches en nutriments, ils méritent bien qu’on leur accorde un peu de notre attention (et, soyons honnêtes, un peu de notre budget).
Alors, la prochaine fois que vous croiserez des chanterelles sur le marché, n’hésitez pas à vous faire plaisir (avec modération, pour le porte-monnaie). Et si vous avez l’âme d’un aventurier, pourquoi ne pas tenter la cueillette en forêt ? Mais attention, la cueillette de champignons, c’est comme la chasse au trésor : ça demande de la patience, de la connaissance, et un peu de chance. Mais la récompense, quel délice !
