Comment faire du sirop de yacon sans centrifugeuse ? La méthode infaillible (ou presque !)
Alors, vous voilà, armé de vos magnifiques tubercules de yacon, prêt à concocter ce fameux sirop aux mille vertus. Mais attendez… Pas de centrifugeuse sous la main ? Panique à bord ? Que nenni ! Respirez un grand coup, car oui, il est tout à fait possible de faire du sirop de yacon maison sans cette machine infernale. Et je vais même vous expliquer comment, avec une méthode si simple que même votre chat pourrait presque la réaliser (bon, peut-être pas le chat, mais vous, assurément !).
Le sirop de yacon : kézako et pourquoi s’embêter à le faire maison ?
Avant de nous lancer dans le vif du sujet, un petit rappel pour ceux qui découvriraient le yacon sur le tard. Le yacon, c’est cette plante un peu magique, qui nous offre des tubercules au goût sucré et légèrement caramélisé. Son sirop, lui, est réputé pour être un édulcorant naturel à faible indice glycémique, parfait pour remplacer le sucre traditionnel et faire plaisir à vos papilles sans culpabiliser.
Et pourquoi le faire maison, me direz-vous ? Déjà, pour le fun de mettre la main à la pâte (ou plutôt, au tubercule !). Ensuite, pour le contrôle qualité : vous savez exactement ce qu’il y a dedans, pas de mauvaises surprises cachées. Et puis, avouons-le, il y a une certaine fierté à déguster un sirop que l’on a fait soi-même, non ? C’est un peu comme tricoter son propre pull : c’est plus long, parfois un peu bancal, mais tellement plus gratifiant !
La méthode pas-à-pas pour un sirop de yacon sans centrifugeuse (et sans crise de nerfs)
Alors, on y va ? Voici la recette, étape par étape, pour transformer vos tubercules de yacon en un nectar doré et savoureux, le tout sans avoir besoin d’investir dans une centrifugeuse digne d’un laboratoire.
Étape 1 : On prépare les troupes (les tubercules, pas vos enfants)
Commencez par réunir vos tubercules de yacon. Choisissez-les bien fermes et sans taches. Lavez-les soigneusement pour enlever toute trace de terre (on ne veut pas de sirop à la terre battue, merci bien). Ensuite, épluchez-les comme des pommes de terre un peu dodues. Oui, ça prend un peu de temps, mais dites-vous que c’est déjà la moitié du travail de faite !
Étape 2 : On mixe, on filtre, on a presque du jus (presque…)
C’est là que l’on remplace la centrifugeuse par un matériel plus accessible : votre fidèle mixeur ! Coupez les tubercules épluchés en morceaux et jetez-les dans le mixeur. Mixez jusqu’à obtenir une belle purée, une sorte de compote de yacon. Ne vous inquiétez pas si ça ressemble plus à de la bouillie qu’à du jus pour l’instant, c’est normal.
Maintenant, l’étape cruciale : la filtration. Pour cela, vous avez plusieurs options :
- L’étamine ou la gaze : La méthode traditionnelle, un peu à l’ancienne, mais qui fonctionne toujours. Placez l’étamine ou la gaze au-dessus d’un saladier, versez-y la purée de yacon et laissez le jus s’écouler doucement. Vous pouvez presser légèrement pour aider, mais sans forcer comme un malade, sinon vous risquez de vous retrouver avec de la pulpe dans votre jus.
- Le sac à lait végétal : Parfait pour les pros du zéro déchet et les amateurs de jus clairs. Le principe est le même que pour l’étamine, mais le sac à lait est plus facile à manipuler et à nettoyer.
- Une passoire fine et un torchon propre : Si vous n’avez ni étamine, ni sac à lait, pas de panique ! Une passoire fine doublée d’un torchon propre fera l’affaire. C’est un peu moins efficace pour retenir les particules fines, mais ça dépanne bien.
Quel que soit votre choix, l’objectif est d’obtenir un jus de yacon le plus clair possible, sans trop de pulpe. Si vous êtes perfectionniste, vous pouvez même filtrer une deuxième fois. Mais soyons honnêtes, à moins de vouloir un sirop digne des plus grands chefs étoilés, une seule filtration bien faite suffira amplement.
Étape 3 : La cuisson, ou l’art de transformer le jus en sirop (patience est mère de vertu)
Ça y est, vous avez votre jus de yacon. Bravo, le plus dur est fait ! Maintenant, place à la cuisson, l’étape magique qui va transformer ce jus aqueux en un sirop épais et gourmand.
Versez le jus dans une casserole à fond épais (pour éviter que ça n’attache). Mettez à chauffer à feu moyen. Et là, attention, patience ! Il va falloir laisser mijoter gentiment pendant environ 3 heures, voire plus, en remuant de temps en temps. Oui, 3 heures, c’est long. C’est le moment idéal pour lire un bon livre, écouter un podcast passionnant, ou même regarder une série entière (mais pas trop addictive, sinon vous allez oublier votre sirop sur le feu !).
Pendant la cuisson, une mousse va se former à la surface. C’est normal, ce sont les impuretés qui remontent. Munissez-vous d’une écumoire ou d’une cuillère et retirez cette mousse au fur et à mesure. Plus vous écumerez, plus votre sirop sera clair et pur.
Au fil des heures, le jus va réduire, s’épaissir, et prendre une jolie couleur ambrée. Comment savoir quand c’est prêt ? Plusieurs indices :
- La consistance : Le sirop doit napper la cuillère. Pour vérifier, trempez une cuillère dans le sirop, puis sortez-la. Si le sirop coule lentement et forme un filet épais, c’est bon. Si c’est encore trop liquide, continuez la cuisson.
- Le test de l’assiette froide : Déposez une goutte de sirop sur une assiette froide. Si elle fige rapidement et garde sa forme, c’est prêt. Si elle s’étale comme de l’eau, il faut encore cuire.
Soyez vigilant en fin de cuisson, car le sirop peut épaissir très vite et brûler si vous ne faites pas attention. Baissez le feu si nécessaire et remuez plus souvent.
Étape 4 : Mise en bouteille et dégustation (enfin !)
Une fois que votre sirop a atteint la consistance désirée, retirez la casserole du feu et laissez-le refroidir légèrement. Pendant ce temps, stérilisez des bouteilles en verre (en les ébouillantant ou en les passant au four). Versez délicatement le sirop encore chaud dans les bouteilles stérilisées. Fermez hermétiquement et laissez refroidir complètement.
Et voilà, votre sirop de yacon maison est prêt à être dégusté ! Conservez-le au réfrigérateur, il se gardera plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Utilisez-le pour sucrer vos yaourts, vos boissons chaudes, vos desserts, ou même pour napper des crêpes (miam !).
Conseils de pro (ou presque) pour un sirop de yacon au top du top
- La qualité des tubercules : Plus vos tubercules seront frais et de bonne qualité, meilleur sera votre sirop. Privilégiez les yacons bio et de saison.
- La patience, encore et toujours : La cuisson du sirop de yacon demande du temps et de la patience. Ne soyez pas tenté de monter le feu pour accélérer le processus, vous risqueriez de brûler le sirop et de gâcher tout votre travail.
- L’écumage, l’ami du sirop clair : N’oubliez pas d’écumer régulièrement pendant la cuisson, c’est la clé d’un sirop limpide et sans impuretés.
- La conservation : Pour une meilleure conservation, vous pouvez ajouter un peu de jus de citron (une cuillère à soupe par litre de sirop) avant la cuisson. Le citron agira comme un conservateur naturel.
En conclusion : À vous le sirop de yacon maison, sans centrifugeuse et avec le sourire !
Alors, convaincu ? Vous voyez, faire du sirop de yacon sans centrifugeuse, ce n’est pas sorcier. C’est juste un peu long, mais le résultat en vaut largement la peine. Alors, lancez-vous, expérimentez, et régalez-vous de votre sirop maison, fièrement préparé avec vos petites mains (et un mixeur, il faut bien l’avouer !).
Et maintenant, à vous de jouer ! N’hésitez pas à partager vos astuces et vos réussites (ou vos ratés, on est entre nous !) en commentaires. Et surtout, amusez-vous en cuisine, c’est le plus important !