Peut-on manger un cheeseburger quand on est Juif ? La réponse en détails (et avec un peu d’humour, forcément !)
Alors, la question qui brûle toutes les lèvres : Est-ce qu’un Juif peut croquer à pleines dents dans un bon cheeseburger dégoulinant ? Traditionnellement, la réponse est un « non » catégorique, un « niet » retentissant, un « absolument pas » qui ne souffre aucune discussion. Pourquoi ? Accrochez-vous, on plonge dans les méandres savoureux (ou pas, pour le coup) des lois cachères !
Les lois cachères, c’est un peu le GPS culinaire du judaïsme. Un ensemble de règles alimentaires, transmises de génération en génération, qui dictent ce qu’on peut, ce qu’on ne peut pas, et comment on doit préparer ce qu’on peut… Vous suivez toujours ? L’une des règles fondamentales, celle qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui, c’est l’interdiction formelle de mélanger la viande et les produits laitiers. Oui, oui, vous avez bien entendu, viande ET laitage, c’est le « niet » absolu.
D’où vient cette interdiction draconienne ? Eh bien, tout ça remonte à la Torah, notre livre sacré, et plus précisément à un verset de l’Exode (23:19) qui dit : « Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère ». Bon, dit comme ça, c’est un peu énigmatique, non ? Figurez-vous que depuis des siècles, les érudits rabbiniques se sont penchés sur ce verset, l’ont décortiqué, analysé sous toutes les coutures, et en ont conclu que l’interdiction allait bien au-delà du simple chevreau et de son lait maternel. En fait, c’est toute la combinaison de viande et de lait qui est proscrite.
Et le cheeseburger dans tout ça ? Vous l’avez deviné, c’est le parfait contrevenant à cette règle millénaire ! Un steak haché bien juteux (la viande) niché entre deux tranches de fromage fondu (le laitage)… C’est délicieux, certes, mais c’est aussi un péché culinaire majeur pour qui respecte la cacheroute. Imaginez un peu le tollé si un rabbin se pointait à la synagogue avec un cheeseburger à la main ! Levée de boucliers garantie !
Maintenant, soyons honnêtes, le monde ne s’arrête pas au cheeseburger traditionnel. La créativité culinaire n’a pas de limites, même dans le respect des traditions. Alors, existe-t-il des échappatoires, des astuces, des « cheeseburgers cachères » pour les Juifs gourmands ? La réponse est oui… mais avec des « si » gros comme ça !
Les alternatives et les exceptions : le « presque » cheeseburger cachère
La première option, la plus simple, c’est de remplacer le fromage laitier par du fromage non laitier. Oui, ça existe ! Le fromage de soja, par exemple, peut faire illusion. Attention, il faut bien vérifier qu’il soit certifié cachère, hein ! On ne rigole pas avec les certifications dans le monde de la cacheroute.
Autre option, un peu plus audacieuse : le fromage « parève ». « Parève », kézako ? C’est un terme un peu technique qui désigne les aliments neutres, qui ne sont ni viande ni laitage. En gros, c’est un peu le caméléon de la cacheroute. On peut utiliser du fromage parève (qui n’a de fromage que le nom, soyons clairs) avec un burger parève (pareil, souvent à base de légumes ou de soja). On peut même imaginer un burger végétal parève avec du vrai fromage laitier… Vous suivez toujours ? C’est un peu comme un jeu de Lego culinaire, il faut bien assembler les bonnes pièces.
Et puis, il y a la viande cultivée. La viande cultivée, c’est un peu la viande du futur, celle qu’on fabrique en laboratoire à partir de cellules animales. Certains rabbins, les plus progressistes, commencent à se demander si cette viande « artificielle » pourrait être mélangée avec des produits laitiers. Après tout, ce n’est pas de la « vraie » viande au sens traditionnel du terme. Mais bon, on en est encore au stade des discussions philosophiques. Le cheeseburger cachère à la viande cultivée, ce n’est pas pour demain, soyons réalistes.
McDonald’s cachère : l’exception israélienne qui confirme la règle
Vous avez bien lu, il existe des McDonald’s cachères ! Incroyable, non ? Enfin, pas partout, hein. C’est en Israël que ça se passe. Figurez-vous qu’environ 69 restaurants McDonald’s sur les 228 que compte le pays sont certifiés cachères. C’est un peu comme un mirage dans le désert culinaire cachère.
Alors, comment font-ils pour concilier McDonald’s et cacheroute ? Eh bien, c’est simple, ils font quelques concessions… Pas de cheeseburgers, évidemment ! Pas de mélange viande-laitier, on a dit ! Les restaurants cachères sont fermés le Shabbat et les jours fériés juifs. Et ils sont sous la supervision stricte d’une autorité rabbinique qui veille au grain (de sésame, pour les pains burgers, bien sûr !).
McDonald’s Israël se vante même de s’approvisionner localement à plus de 80 %, avec des steaks hachés cachères, des pommes de terre cachères, des pains cachères… C’est la totale cachère attitude ! Certains Juifs orthodoxes en pèlerinage en Israël ne manquent jamais de faire un détour par un McDonald’s cachère, une sorte de « McBirthright » culinaire, si vous voulez.
Au-delà du cheeseburger : le vaste monde des aliments cachères (et non cachères)
Le cheeseburger n’est que la partie émergée de l’iceberg cachère. Il y a tout un univers de règles et de subtilités à explorer. Saviez-vous, par exemple, que les lois cachères ne se limitent pas à l’interdiction de mélanger la viande et le lait ? Il y a aussi des règles concernant les animaux autorisés à la consommation (seuls les animaux ruminants avec des sabots fendus sont cachères, comme les vaches, les moutons et les chèvres), l’abattage rituel (la « Shehita »), la saignée de la viande, et bien d’autres encore.
Et puis, il y a les aliments « parèves » qui, comme on l’a vu, sont neutres et peuvent être consommés aussi bien avec de la viande qu’avec des produits laitiers. Les fruits, les légumes, les œufs, le poisson (à condition d’avoir des nageoires et des écailles, pas de crustacés, donc, désolé pour les amateurs de crevettes !), les céréales… Tout ça, c’est parève, en général.
Pour vous donner une idée de la complexité du truc, voici quelques exemples d’aliments courants et de leur statut cachère :
- Lasagnes : Oui, mais en version cachère, avec de la matza à la place des pâtes et en veillant à ce que tous les ingrédients soient cachères.
- Doritos : Seuls les « Simply Doritos » sont certifiés cachères laitiers. Les autres, c’est niet.
- Fraises : Attention aux insectes ! Il faut bien les laver ou les peler, sinon, c’est pas cachère. Les insectes, c’est encore pire que le porc dans la loi juive, paraît-il !
- Frites : Oui, si elles sont frites dans de l’huile sans céréales. Sinon, c’est le drame.
- Popcorn : En général, c’est cachère. Ouf !
- Ketchup Heinz : Cachère depuis des lustres. Merci Heinz !
- Chocolat : Il faut une certification cachère, surtout pour le chocolat au lait. Le chocolat noir, c’est moins compliqué.
- Pommes de terre : Un aliment de base de la cuisine juive. On adore les patates !
- Alcool : Autorisé avec modération. « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé », mais « un petit verre de vin cachère de temps en temps, ça ne fait de mal à personne », dit le proverbe (juif ou pas, je ne sais plus).
- Laitue : Encore une fois, attention aux insectes ! La salade, c’est un nid à bestioles, paraît-il.
- Crevettes : Non, non, et non ! Pas cachères, les crevettes. Dommage, c’est si bon…
- Chick-fil-A : Non cachère. Snif…
- Pommes : Traditionnellement servies avec du miel à Roch Hachana, le nouvel an juif. C’est mignon, non ?
- Bonbons acidulés : Beaucoup sont certifiés cachères. Pour les envies de sucre cachère.
- Bagels : Associés à la culture juive. Qui n’aime pas un bon bagel ?
- Bananes : Oui, c’est cachère. « Allez, banane ! » comme dirait l’autre.
- Jus de pomme : Cachère par défaut, sauf le jus de raisin qui nécessite une certification spéciale. Le raisin, c’est compliqué dans le monde de la cacheroute.
- Œufs : En général, cachères. « Un œuf, deux œufs, trois œufs… cachères ! »
- Steak avec fromage : Non, évidemment ! On revient au point de départ, le cheeseburger, c’est interdit !
- Subway : Attention aux fromages, certains contiennent de la présure animale, pas cachère. Vérifiez bien la composition !
- Glace : En général, cachère. « Une glace cachère pour se rafraîchir ? »
- Café : Cachère en principe, sauf s’il est aromatisé avec des trucs bizarres. Un café noir, c’est toujours une valeur sûre.
- Chips : Il faut vérifier que les ingrédients soient cachères. « Des chips cachères pour l’apéro ? »
- Riz : Considéré comme cachère pour Pessah par de nombreuses communautés juives. Le riz, star de Pessah !
- Oignons : Présents dans tous les plats juifs, ou presque. « Mets des oignons, ça donne du goût ! »
- Coca-Cola : Cachère toute l’année, sauf pendant Pessah à cause du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Le Coca-Cola, c’est un peu le serpent de mer de Pessah.
- Tomates : Certains Juifs d’Europe de l’Est les associaient au sang à cause de leur couleur rouge. Du coup, ils évitaient les tomates ou les faisaient cuire très longtemps. Les tomates, source de psychodrame culinaire.
- Raisin : Le raisin lui-même n’a pas de problème de cacheroute, mais le vin, le jus de raisin et les produits dérivés du raisin sont très sensibles à la cacheroute. Le raisin, fruit à risque.
- Mozzarella : Utilisée dans la pizza cachère. « Une pizza cachère à la mozzarella, s’il vous plaît ! »
- Lait : Trois quarts des Juifs ne digèrent pas le lactose. Le lait, ami ou ennemi ?
- Oreos : Fabriqués avec du saindoux autrefois. Les Oreos, un passé sulfureux.
- Thon : Peu d’écailles, mais considéré comme un poisson cachère. Le thon, un cachère surprenant.
- Beurre : Oui, cachère, à condition d’être certifié et de ne pas être mélangé avec de la viande. Le beurre, un ami fidèle.
- Œufs au beurre : Peuvent être consommés avec de la viande ou des produits laitiers. Les œufs au beurre, un aliment versatile.
- Pizza au fromage : Oui, cachère, si elle est préparée selon les règles de la cacheroute (pas de viande, évidemment !). La pizza cachère, un classique.
- Cacahuètes : Certains les considèrent comme « kitniyot » (légumineuses interdites pendant Pessah), d’autres en mangent pendant Pessah. Les cacahuètes, la polémique de Pessah.
- Steak : Oui, cachère, à condition d’être cachère et préparé selon les règles. Le steak cachère, un plat de fête.
- Raising Cane’s : Non cachère. Dommage, leur sauce a l’air top…
Cacheroute en Israël : un mode de vie
En Israël, la cacheroute est omniprésente. Beaucoup de restaurants et de produits alimentaires sont certifiés cachères. C’est un peu la norme, là-bas. Pas de bacon, évidemment ! Le porc, c’est le grand interdit de la cacheroute. Et encore moins de bacon cheeseburgers ! Quand le dîner de Shabbat se transforme en bacon cheeseburger chez Wendy’s, c’est que vraiment, on est loin, très loin de la cacheroute traditionnelle !
La cacheroute : une affaire personnelle
Attention, il est important de préciser que tous les Juifs ne respectent pas strictement les lois cachères. C’est une affaire de choix personnel, de degré de religiosité, de traditions familiales… Certains Juifs sont très pratiquants et respectent la cacheroute à la lettre, d’autres sont plus laxistes, d’autres encore ne s’en soucient pas du tout. C’est un peu comme pour toutes les religions, il y a différents niveaux d’observance.
Et puis, il y a la question du temps d’attente entre la consommation de viande et de produits laitiers. Selon la tradition juive, il faut attendre un certain temps (entre une et six heures, selon les coutumes) après avoir mangé de la viande avant de pouvoir consommer des produits laitiers. C’est un peu comme une pause digestive cachère. Le fromage cachère, tout un monde à découvrir !
Alors, pour résumer, le cheeseburger traditionnel, c’est non pour les Juifs qui respectent la cacheroute. Mais avec un peu d’imagination et quelques astuces, on peut s’en approcher… Ou pas ! L’important, c’est de respecter ses convictions et ses traditions, tout en gardant un peu d’humour et de légèreté, non ? Et puis, il y a tellement d’autres plats délicieux à découvrir dans la cuisine juive, sans cheeseburger, promis !