Mais à quoi diable les nonnes utilisaient-elles les blancs d’œufs ? La réponse va vous surprendre (et peut-être vous donner faim !)
Alors, vous vous demandez peut-être, en vous prélassant avec votre omelette dominicale, « Mais au fait, à quoi pouvaient bien servir les blancs d’œufs pour les nonnes d’autrefois ? ». Eh bien, préparez-vous, car la réponse est doublement surprenante et délicieusement inattendue. Accrochez-vous, on part en exploration dans le monde fascinant (oui, oui, fascinant !) des utilisations ancestrales des blancs d’œufs par nos chères sœurs.
Les nonnes utilisaient les blancs d’œufs pour amidonner leurs cornettes et les rendre bien rigides, mais aussi pour confectionner les hosties, ce pain sacré de communion. Oui, vous avez bien lu. Des blancs d’œufs pour la mode monastique et la spiritualité ! Qui l’eût cru ?
L’amidonnage des cornettes : une affaire de tenue et de blanc immaculé
Imaginez un instant la vie d’une nonne. Entre les prières, les chants et les tâches conventuelles, il fallait aussi s’occuper de l’entretien de l’habit, et plus particulièrement de la cornnette. Cette coiffe emblématique, symbole de leur engagement, devait être d’une blancheur éclatante et d’une rigidité impeccable. Pas question d’avoir une cornnette qui s’affaisse comme une crêpe un jour de pluie !
Et c’est là que les blancs d’œufs entraient en scène. Véritable ingrédient magique, ils permettaient de préparer un amidon naturel et efficace. Le procédé était simple, mais demandait de l’huile de coude : les blancs d’œufs étaient battus, dilués dans de l’eau, puis appliqués sur le tissu de la cornnette. Après séchage, le résultat était bluffant : une cornnette digne des plus grandes occasions, prête à affronter les regards et les aléas du quotidien monastique.
On peut presque imaginer la scène : une nonne, armée de son fouet et d’un saladier rempli de blancs d’œufs, transformant sa cuisine en véritable atelier de couture avant-gardiste. Et dire qu’aujourd’hui, on utilise des produits chimiques sophistiqués pour obtenir le même résultat ! Nos aïeules avaient vraiment le sens de la récup’ et des solutions naturelles.
Les hosties : des gaufrettes divines à base de blancs d’œufs
Mais les talents des blancs d’œufs ne s’arrêtaient pas à l’amidonnage des cornettes. Non, non, loin de là ! Ils avaient aussi un rôle crucial dans la confection des hosties, ce pain azyme consommé lors de la communion. Un aliment sacré, symbole de partage et de spiritualité.
Là encore, les blancs d’œufs étaient les stars de la recette. Mélangés à de la farine et de l’eau, ils permettaient d’obtenir une pâte légère et croustillante après cuisson. Les nonnes, véritables artisanes du goût et du sacré, maîtrisaient à la perfection l’art de la confection des hosties. On imagine leur patience et leur dévotion à préparer ces petites gaufrettes qui allaient nourrir spirituellement des milliers de fidèles.
Et avouez-le, il y a une certaine poésie à imaginer que le même ingrédient servait à la fois à maintenir l’ordre vestimentaire au sein du couvent et à nourrir les âmes. Un bel exemple d’économie circulaire avant l’heure, non ?
Le Portugal, le vin blanc et les blancs d’œufs : une histoire étonnante
Mais attendez, l’histoire des blancs d’œufs ne s’arrête pas là ! Figurez-vous qu’au Portugal, pays de grands vins (et on ne vous apprend rien !), les producteurs de vin blanc avaient aussi une utilisation bien particulière pour les blancs d’œufs. Accrochez-vous, ça devient encore plus surprenant.
Les vignerons portugais, soucieux de la qualité et de la clarté de leurs vins blancs, utilisaient les blancs d’œufs pour « coller » ou « clarifier » le vin. Késako ? En fait, les protéines contenues dans les blancs d’œufs ont la propriété de se lier aux particules en suspension dans le vin (les lies, par exemple) et de les entraîner vers le fond de la cuve. Résultat : un vin blanc limpide et brillant, débarrassé de ses impuretés.
Imaginez les quantités astronomiques de blancs d’œufs nécessaires pour clarifier des cuves entières de vin ! On comprend mieux pourquoi les volailles devaient être particulièrement choyées dans les campagnes portugaises. Et on peut même se demander si les nonnes portugaises, elles aussi, n’ont pas contribué à cette demande de blancs d’œufs, que ce soit pour leurs cornettes ou pour fournir les vignerons locaux. L’histoire ne le dit pas, mais l’hypothèse est amusante, non ?
Alors, la prochaine fois que vous casserez un œuf, ayez une pensée émue pour les nonnes d’autrefois et les vignerons portugais. Ces modestes blancs d’œufs, en apparence si banals, ont joué un rôle bien plus important qu’on ne l’imagine dans l’histoire, la mode monastique, la spiritualité et même la viticulture. Et qui sait, peut-être que votre prochaine omelette aura un petit goût d’histoire et de mystère…
Et pour la petite histoire (et parce qu’on adore les anecdotes croustillantes) : Saviez-vous que certains desserts conventuels portugais utilisent encore aujourd’hui des quantités impressionnantes de jaunes d’œufs ? Et oui, car après avoir utilisé les blancs, il fallait bien faire quelque chose des jaunes restants ! C’est ainsi que sont nées des douceurs comme le « Toucinho do Céu » (littéralement « lard du ciel », ne vous fiez pas au nom, c’est un délice !) ou les « Queijadas » (petits gâteaux au fromage). De quoi se régaler tout en rendant hommage à l’ingéniosité culinaire des nonnes !
Alors, convaincus du pouvoir insoupçonné des blancs d’œufs ? N’hésitez pas à partager cet article avec vos amis, et à les impressionner lors de votre prochain dîner en leur racontant l’étonnante histoire des blancs d’œufs des nonnes. Succès garanti !