Ah, la mayonnaise! Cette substance onctueuse et mystérieuse qui divise les foules. Certains en tartinent leurs frites avec une ferveur religieuse, d’autres la fuient comme la peste. Mais au-delà des préférences personnelles, une question existentielle demeure : quelle est donc la doyenne des mayonnaises ? Accrochez-vous, car on part en expédition archéo-culinaire pour déterrer les origines de cette sauce iconique, avec un soupçon d’humour et beaucoup de curiosité, évidemment !
Aux origines de la mayo : un voyage dans le temps (et l’huile d’olive)
Figurez-vous que l’histoire de la mayonnaise ne date pas d’hier, ni même d’avant-hier ! Si l’on en croit les historiens les plus gourmands, les Égyptiens et les Romains, ces fins gourmets de l’Antiquité, avaient déjà flairé le bon filon. Ils mélangeaient allègrement huile d’olive et œufs, non pas pour napper des sandwichs (le club sandwich n’était pas encore à la mode), mais plutôt comme complément alimentaire. Imaginez Cléopâtre, après une dure journée de règne, se concoctant une petite émulsion huile d’olive-œuf pour garder la ligne !
Mais soyons honnêtes, cette mixture antique devait être un peu rustique, un peu comme nos premières tentatives de gâteau au chocolat qui finissent par ressembler à des galettes de hockey. C’est aux chefs français, ces magiciens des fourneaux, que l’on doit la mayonnaise telle qu’on la connaît aujourd’hui : une sauce épaisse, crémeuse, résultat d’une alchimie parfaite entre matières grasses, œufs, vinaigre et épices. On leur doit bien ça, quand même !
1756 : L’année zéro de la mayonnaise moderne ?
Avance rapide jusqu’en 1756. Accrochez-vous à vos toques, car on entre dans la légende ! Selon la version la plus romanesque (et avouons-le, la plus savoureuse), la mayonnaise serait née en France, lors d’une fête célébrant la victoire des Français à Port Mahon, sur l’île de Minorque, en Espagne. Imaginez la scène : un chef français, débordant de créativité et d’huile de coude, décide de concocter une sauce inédite pour honorer ce triomphe. À l’époque, les sauces, c’était souvent crème et œufs, un peu monotone, vous en conviendrez. Notre chef, visionnaire, aurait eu l’idée de remplacer la crème par de l’huile, et hop, la mayonnaise était née !
Alors, info ou intox ? Difficile à dire avec certitude. L’histoire est belle, en tout cas, et elle a le mérite de nous faire saliver. Ce qui est sûr, c’est que cette sauce victorieuse a voyagé dans le temps et l’espace, évoluant au fil des siècles pour devenir la mayonnaise que l’on aime (ou que l’on déteste) aujourd’hui. Avec l’ajout d’ingrédients comme les œufs et l’huile, la recette s’est affinée, complexifiée, pour notre plus grand plaisir gustatif. Enfin, pour ceux qui aiment la mayo, évidemment !
Les marques emblématiques : une saga familiale et gustative
Maintenant que nous avons exploré les origines mythiques de la mayonnaise, passons aux choses sérieuses : les marques ! Car oui, la mayonnaise, c’est aussi une affaire de marques, de pots iconiques et de rivalités acharnées dans les rayons des supermarchés. Préparez-vous à un défilé de logos et de dates de naissance, mais promis, on va essayer de rendre ça un peu fun.
Hellmann’s : Le géant new-yorkais (et mondial)
Commençons par un poids lourd, un incontournable, j’ai nommé Hellmann’s ! Née à New York en 1913, cette mayonnaise a conquis le monde entier, ou presque. L’histoire commence avec un certain Richard Hellmann, un épicier fin stratège qui ouvre une charcuterie fine au cœur de Manhattan. Et là, Eurêka ! Il se met à préparer une mayonnaise maison, tellement bonne qu’elle devient rapidement la star de son établissement. Les clients en redemandent, les sandwichs s’arrachent, et Richard comprend qu’il tient quelque chose de spécial. Ni une, ni deux, il se lance dans la production à grande échelle et fonde la marque Hellmann’s. Le succès est fulgurant, et la petite épicerie de Manhattan devient un empire de la mayonnaise. Comme quoi, parfois, il suffit d’une bonne idée (et d’une bonne recette) pour conquérir le monde !
Anecdote croustillante : Hellmann’s est aussi connue sous le nom de Best Foods dans certaines régions du monde. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme ! Enfin, pas tout à fait. En fait, il s’agit d’une histoire de rachat et de distribution un peu compliquée. Mais l’important, c’est que que vous soyez chez Hellmann’s ou Best Foods, vous avez la même mayonnaise crémeuse et savoureuse dans votre assiette. Ouf, on a eu peur !
Kraft Mayo : Le challenger de Chicago
En 1930, un concurrent de taille débarque sur le marché : Kraft Mayo. Directement venue de Chicago, cette mayonnaise a l’ambition de détrôner Hellmann’s. Et elle a des arguments à faire valoir ! Kraft, déjà célèbre pour son fromage (le fameux Kraft Singles, pour les connaisseurs), apporte son savoir-faire et sa puissance marketing dans le monde de la mayo. Le résultat ? Une mayonnaise onctueuse, légèrement acidulée, qui séduit rapidement les consommateurs. La bataille des mayonnaises est lancée !
Petite info pour briller en société : Kraft Mayo est arrivée sur le marché avant un autre produit phare de Kraft, le Miracle Whip. Oui, oui, vous avez bien entendu, le Miracle Whip n’est pas de la mayonnaise ! Lancé en 1933, en pleine Grande Dépression, le Miracle Whip se positionne comme une alternative moins chère à la mayonnaise. Avec sa texture plus légère et son goût plus sucré, il séduit une clientèle différente. Mais attention, ne dites jamais à un fan de mayonnaise que le Miracle Whip, c’est pareil ! Vous risqueriez de déclencher une guerre des condiments.
Duke’s Mayo : La fierté du Sud
Direction le Sud des États-Unis, en 1917, pour découvrir une autre légende de la mayonnaise : Duke’s Mayo. Née dans le camp militaire de Sevier, cette mayonnaise a une histoire un peu particulière. Elle doit son existence à Eugenia Duke, une femme entrepreneure qui préparait des sandwichs pour les soldats pendant la Première Guerre mondiale. Sa mayonnaise maison était tellement appréciée qu’elle a décidé de la commercialiser. Et c’est ainsi que Duke’s Mayo est devenue une institution dans le Sud des États-Unis. On dit même que c’est la mayonnaise préférée des chefs ! Un gage de qualité, non ?
Ce qui distingue Duke’s Mayo ? Sa recette unique, sans sucre, avec une touche de vinaigre de cidre et un jaune d’œuf supplémentaire. Résultat : une mayonnaise riche, crémeuse et légèrement acidulée, parfaite pour accompagner les salades de pommes de terre, les BLT et tous les plats typiques du Sud. Si vous passez dans le coin, goûtez-y, vous ne serez pas déçu ! Enfin, si vous aimez la mayonnaise, bien sûr.
Blue Plate Mayonnaise : Le goût de la Nouvelle-Orléans
Restons dans le Sud, mais changeons d’état pour atterrir en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans. C’est ici, dans un petit entrepôt de Gretna, que Blue Plate Mayonnaise a vu le jour. Et devinez quoi ? C’était l’une des premières mayonnaises à être vendue en pots ! Une révolution à l’époque ! Blue Plate, c’est un peu la mayonnaise locale, celle que l’on trouve sur toutes les tables de la Nouvelle-Orléans. Elle a un goût unique, légèrement sucré et épicé, qui rappelle les saveurs de la cuisine créole. Un délice !
Aujourd’hui, la production de Blue Plate a déménagé dans le Tennessee, mais la recette originale est toujours respectée. Les fans de la première heure peuvent se rassurer, le goût authentique de Blue Plate est toujours au rendez-vous. Même si l’usine a changé d’adresse, l’esprit de la Nouvelle-Orléans, lui, est bien resté dans chaque pot.
Alternatives et cousins : la famille élargie des sauces crémeuses
La mayonnaise, c’est bien, mais il n’y a pas qu’elle dans la vie ! Si vous êtes aventureux et que vous avez envie de varier les plaisirs, il existe tout un monde de sauces crémeuses à explorer. Voici quelques alternatives et cousins de la mayonnaise, pour élargir vos horizons gustatifs :
Miracle Whip : Le rebelle sucré
On en a déjà parlé, le Miracle Whip, c’est un peu le mouton noir de la famille des mayonnaises. Plus sucré, plus léger, avec une texture différente, il divise les puristes. Mais il a ses fans, et il faut reconnaître qu’il apporte une touche d’originalité à certains plats. Si vous avez envie de sortir des sentiers battus, essayez-le, vous pourriez être surpris ! Ou pas. Les goûts, ça ne se discute pas, comme on dit.
Aïoli : L’ancêtre méditerranéen
Remontons encore une fois le temps, jusqu’à l’Antiquité romaine, pour découvrir l’aïoli. Cette sauce à base d’huile d’olive et d’ail pilé est considérée par certains comme l’ancêtre de la mayonnaise. Avec son goût puissant et sa texture rustique, l’aïoli est un véritable concentré de saveurs méditerranéennes. Parfait pour accompagner les légumes crus, les poissons grillés et toutes les spécialités du Sud. Si vous aimez l’ail, foncez !
Mayochup : Le mariage audacieux
Pour les indécis qui n’arrivent pas à choisir entre la mayonnaise et le ketchup, voici la solution : le mayochup ! Ce mélange des deux sauces, popularisé par Heinz, est un véritable phénomène aux États-Unis. Avec son équilibre parfait entre la douceur de la mayonnaise et l’acidité du ketchup, le mayochup est idéal pour accompagner les frites, les burgers et les hot-dogs. Un mariage audacieux, mais qui fonctionne à merveille ! Après tout, pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ?
Tzatziki : La fraîcheur grecque
Envie d’une sauce crémeuse, mais plus légère et rafraîchissante ? Optez pour le tzatziki ! Cette sauce grecque à base de yaourt, de concombre, d’ail et de menthe est un véritable délice. Parfaite pour accompagner les viandes grillées, les pains pita et tous les plats méditerranéens. Le tzatziki, c’est le soleil de la Grèce dans votre assiette ! Et en plus, c’est bon pour la santé, que demander de plus ?
Les préférences des stars : la mayonnaise selon les chefs et les gourmets
Curieux de savoir quelle mayonnaise les stars préfèrent ? Vous n’êtes pas seuls ! Voici quelques indiscrétions sur les goûts de personnalités célèbres en matière de mayo :
- Julia Child, la papesse de la cuisine française aux États-Unis, était une fan inconditionnelle de Hellmann’s. Quand elle ne préparait pas sa mayonnaise maison (car oui, elle savait faire !), c’est vers Hellmann’s qu’elle se tournait. Un gage de qualité, non ?
- Ina Garten, autre star de la cuisine américaine, recommande Hellmann’s ou Duke’s. Selon elle, ce sont les deux meilleures marques de mayonnaise du commerce. Alors, si Ina Garten le dit…
- Gordon Ramsay, le chef britannique au tempérament de feu, a sa propre recette de mayonnaise maison, à base de jaunes d’œufs et de moutarde anglaise. De quoi relever le goût de sa sauce ! Mais on imagine qu’il doit aussi apprécier une bonne mayonnaise du commerce de temps en temps, même s’il ne le dira jamais publiquement.
- Les chefs en général, et les habitants de Greenville, en Caroline du Sud, en particulier, ont une préférence marquée pour Duke’s Mayo. Pour eux, c’est la meilleure mayonnaise du monde, point final. Difficile de les contredire, surtout si vous êtes à Greenville !
- Dans le Sud des États-Unis, Duke’s Mayo est reine. C’est la mayonnaise de l’enfance, celle qui a le goût des souvenirs et des traditions familiales. Une affaire de cœur, bien plus qu’une simple question de goût.
Mayonnaise : qualités, défauts et considérations de santé
La mayonnaise, c’est bon, mais est-ce que c’est bien pour la santé ? Vaste question ! Faisons le point sur les qualités et les défauts de cette sauce controversée :
Ingrédients : la base de la mayonnaise
La recette de base de la mayonnaise est simple : des œufs, de l’huile et un acide (vinaigre ou jus de citron). C’est l’émulsion de ces trois ingrédients qui crée la magie de la mayonnaise. Mais attention, la qualité des ingrédients est primordiale ! Choisissez des œufs frais, une bonne huile et un vinaigre de qualité pour obtenir une mayonnaise savoureuse et saine.
Options santé : quelles mayonnaises privilégier ?
Si vous êtes soucieux de votre santé, vous pouvez opter pour des mayonnaises plus légères ou plus naturelles. La mayonnaise bio, par exemple, est préparée avec des ingrédients issus de l’agriculture biologique. La Vegenaise à l’huile d’avocat est une alternative vegan, sans œufs et à base d’huile d’avocat, réputée pour ses bienfaits pour la santé. À vous de choisir celle qui vous convient le mieux !
Inconvénients : calories, matières grasses et salmonelle
Soyons honnêtes, la mayonnaise n’est pas le meilleur ami de votre ligne. Elle est riche en calories et en matières grasses, et pauvre en fibres et en protéines. Consommée en excès, elle peut contribuer à la prise de poids et augmenter le taux de cholestérol. De plus, la mayonnaise maison à base d’œufs crus peut présenter un risque de contamination à la salmonelle. Alors, on se fait plaisir, mais avec modération !
Huiles : le choix crucial pour la mayonnaise maison
Si vous vous lancez dans la préparation de mayonnaise maison, le choix de l’huile est crucial. Privilégiez les huiles neutres et raffinées, comme l’huile d’avocat, l’huile de pépins de raisin, l’huile de canola, l’huile de tournesol, l’huile de carthame, l’huile d’olive « légère » ou un mélange d’huiles végétales. Évitez les huiles trop parfumées, comme l’huile d’olive vierge extra, qui risqueraient de masquer le goût délicat de la mayonnaise.
La mayonnaise autour du monde : un succès planétaire
La mayonnaise n’est pas seulement populaire aux États-Unis et en France, elle a conquis le monde entier ! Voici un petit tour d’horizon de la mayonnaise à travers le globe :
Russie : la mayonnaise, une passion nationale
En Russie, la mayonnaise est une véritable institution. Elle est préparée à base d’huile de tournesol et d’huile de soja, et elle est utilisée dans de nombreux plats traditionnels, comme la salade Olivier (une sorte de salade russe). La mayonnaise est tellement populaire en Russie qu’elle est considérée comme un symbole de l’époque soviétique, un goût inoubliable pour de nombreux Russes. Quand on vous dit que la mayonnaise, c’est sérieux !
Belgique : la frite et la mayonnaise, un duo iconique
En Belgique, impossible de manger des frites sans mayonnaise ! C’est un duo indissociable, un classique de la street food belge. Les Belges sont de grands consommateurs de mayonnaise, et ils la déclinent sous toutes ses formes : nature, aillée, au curry, etc. Si vous allez en Belgique, goûtez absolument les frites avec de la mayonnaise, c’est une expérience culinaire à ne pas manquer ! Et tant pis pour les calories, on est en vacances, non ?
Autres « plus vieux » : la mayonnaise face à ses concurrents
Pour relativiser un peu la question de la « plus vieille mayonnaise », comparons-la à d’autres « plus vieux » du monde :
- La plus vieille ville du Mayo (en Irlande, pas la sauce), c’est Ballinrobe, qui date de 1390. Un peu jeune par rapport à la mayonnaise, finalement !
- La plus vieille ville des États-Unis, c’est Saint Augustine, fondée en 1565. Déjà plus respectable, mais toujours moins vieille que l’aïoli, l’ancêtre de la mayonnaise.
- Le plus vieil état des États-Unis, c’est le Delaware, créé en 1787. À peine plus vieux que la mayonnaise moderne, si l’on en croit la légende de 1756.
- La plus vieille religion du monde, c’est l’hindouisme. Là, on est carrément dans une autre dimension ! L’hindouisme est bien plus vieux que la mayonnaise, que les États-Unis et que tout le reste. Respect !
Conclusion : alors, quelle est la doyenne des mayonnaises ?
Après cette enquête approfondie, la réponse à la question « quelle est la plus vieille mayonnaise ? » reste un peu floue. Si l’on s’en tient à la légende, la mayonnaise moderne serait née en 1756, en France. Mais des recettes de sauces à base d’huile et d’œufs existaient bien avant, chez les Égyptiens et les Romains. Quant aux marques de mayonnaise, la doyenne est Mrs. Schlorer’s, commercialisée en pots dès 1907. Hellmann’s et Duke’s suivent de près, avec respectivement 1913 et 1917 comme années de naissance.
Alors, verdict ? Peut-être que la « plus vieille mayonnaise » n’est pas une question d’année de naissance, mais plutôt d’esprit. L’esprit de la mayonnaise, c’est cette envie de mélanger des ingrédients simples pour créer une sauce crémeuse et savoureuse, qui accompagne nos plats et nos moments de convivialité. Que ce soit une recette antique, une marque centenaire ou votre mayonnaise maison, l’important, c’est de se régaler ! Et ça, c’est intemporel, bien plus vieux que toutes les mayonnaises du monde réunies.