Mais pourquoi donc cette mayo Blue Plate a-t-elle un goût si… différent ?
Ah, la mayonnaise Blue Plate ! C’est un sujet qui divise les familles, lance des débats enflammés lors des barbecues et suscite des regards interrogateurs chez les novices. Pourquoi, ô pourquoi, cette mayonnaise arbore-t-elle un goût si singulier, si distinct, si… *autre* ? Si vous vous êtes déjà posé cette question existentielle devant un pot de Blue Plate, sachez que vous n’êtes pas seul. Et aujourd’hui, mes amis gourmands, nous allons plonger au cœur de ce mystère gustatif avec une investigation digne des plus grands détectives de saveurs. Le secret de cette saveur unique réside dans sa recette ancestrale et dans le choix méticuleux de ses ingrédients. Blue Plate utilise uniquement des jaunes d’œufs, contrairement à d’autres marques qui emploient des œufs entiers, ce qui lui confère une richesse et une onctuosité incomparables, évoquant le goût de la mayonnaise faite maison. Ajoutez à cela une touche d’acidité parfaitement maîtrisée, et vous obtenez une mayonnaise qui relève subtilement les plats sans jamais les masquer. Alors, prêts à percer les secrets de cette icône du Sud des États-Unis ? Accrochez-vous, car l’aventure gustative ne fait que commencer.
1. Ingrédients et recette : la base de tout bon mystère
Pour comprendre pourquoi Blue Plate se démarque, il faut examiner sa composition à la loupe, tel un chimiste analysant une potion magique. La liste d’ingrédients, aussi simple qu’efficace, se lit comme une déclaration d’amour à la tradition : huile de soja, vinaigre distillé, jaunes d’œufs, eau, sucre, sel, EDTA de calcium disodium (pour la conservation, faut bien ça !) et arôme naturel. Rien de sorcier, mais c’est dans le dosage et la qualité de ces éléments que réside le génie. Ce qui frappe d’emblée, c’est la présence des jaunes d’œufs en troisième position, juste après l’huile de soja et le vinaigre distillé. C’est un indice majeur ! Comparons cela avec d’autres mastodontes du rayon mayo, comme Kraft ou Hellmann’s. Chez ces derniers, l’eau arrive en deuxième position, suivie des œufs entiers. La différence est subtile, mais capitale. L’utilisation exclusive des jaunes d’œufs apporte à Blue Plate cette richesse, cette texture crémeuse et ce goût intense qui rappellent les mayonnaises maison de nos grands-mères. C’est un peu comme comparer un velours de soie à du coton : les deux sont agréables, mais l’un est indéniablement plus luxueux. Depuis 1927, Blue Plate perpétue cette recette immuable, un véritable manifeste de la simplicité et de l’authenticité. « Huile, vinaigre et uniquement des jaunes d’œufs », tel est le mantra de la marque. Une formule inchangée qui traverse les décennies sans prendre une ride, preuve que les meilleures recettes sont souvent les plus simples. Cette fidélité à la tradition, c’est un peu comme la recette secrète de famille que l’on se transmet de génération en génération, un gage de qualité et de saveur inégalable. Et pour ceux qui surveillent leur ligne, Blue Plate propose même une version « légère », avec moitié moins de calories et de matières grasses. Attention cependant, la liste d’ingrédients s’allonge un peu, avec l’ajout d’eau, d’huile d’olive, d’huile de canola, d’amidon alimentaire modifié, de gomme xanthane, de gomme gellane, de sorbate de potassium et autres joyeusetés. Moins « puriste » que la version originale, mais toujours Blue Plate dans l’âme.
2. Goût et texture : la magie opère en bouche
Maintenant que nous avons décortiqué la recette, passons à l’épreuve ultime : la dégustation. Et là, mes amis, c’est l’explosion de saveurs ! Les fans de Blue Plate ne tarissent pas d’éloges sur son goût crémeux, sa texture onctueuse et cette pointe d’acidité juste parfaite. C’est une mayonnaise qui a du caractère, qui ne se laisse pas faire, mais qui sait rester élégante et raffinée. Des experts en gastronomie, comme ceux d’Epicurious, ont même sacré Blue Plate « meilleure mayonnaise que l’on puisse acheter en supermarché » lors de tests à l’aveugle. Excusez du peu ! Cook’s Illustrated, America’s Test Kitchen et Southern Living, des références en matière de cuisine, ont également salué la qualité et le goût exceptionnel de Blue Plate. Autant dire que cette mayonnaise a plus d’une corde à son arc. Dans ces fameux tests à l’aveugle, Blue Plate se hisse régulièrement au-dessus de Hellmann’s, une autre géante du secteur. Beaucoup considèrent Blue Plate comme ayant une saveur plus riche, plus prononcée, plus proche du « fait maison ». C’est un peu comme comparer un vin de terroir à un vin industriel : l’un a une âme, une histoire, l’autre est plus standardisé, plus uniforme. La texture de Blue Plate est également un sujet de conversation. Certains la trouvent légèrement « gélatineuse », mais dans l’ensemble, elle est très appréciée pour son onctuosité et sa tenue. Elle nappe délicatement les aliments sans couler de partout, un atout majeur pour les sandwichs et les salades. Cet équilibre parfait entre goût et texture, c’est la signature de Blue Plate. Une mayonnaise qui sublime les plats sans jamais les éclipser.
3. Production et histoire : un héritage sudiste
Pour comprendre pleinement l’âme de Blue Plate, il faut remonter le temps et explorer son histoire. La marque est née à la Nouvelle-Orléans en 1929, sous l’impulsion de la Wesson Oil & Snowdrift Company. Son créateur, Charles A. Nehlig, était un visionnaire qui voulait offrir aux consommateurs une mayonnaise au goût authentique, rappelant celle que l’on préparait à la maison. Le nom « Blue Plate » (assiette bleue) fait référence aux « blue-plate specials », ces plats du jour économiques et copieux servis sur des assiettes bleues au début du XXe siècle. Un clin d’œil à la cuisine populaire et aux valeurs de simplicité et de générosité. C’est un peu comme si Blue Plate incarnait l’esprit de la cuisine du Sud, à la fois conviviale et savoureuse. En 1974, Reily Foods rachète Blue Plate et continue de produire la mayonnaise dans l’usine d’origine jusqu’en 2000, date à laquelle la production est transférée dans l’usine Reily Foods de Knoxville, dans le Tennessee. L’ancien bâtiment Blue Plate, témoin de cette histoire industrielle, a été transformé en lofts d’artistes et est inscrit au registre national des lieux historiques. Un bel hommage à un patrimoine culinaire. Malgré ce changement de lieu de production, rassurez-vous, la recette reste inchangée. Les puristes peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le goût de Blue Plate est toujours le même, fidèle à ses origines. C’est un peu comme une recette de famille qui se transmet de génération en génération, sans jamais perdre de sa saveur.
4. Comparaisons avec d’autres marques : le match des mayos
Dans l’univers impitoyable de la mayonnaise industrielle, Blue Plate doit faire face à une concurrence féroce. Hellmann’s, Duke’s, Sir Kensington’s, Miracle Whip… les prétendants au titre de « meilleure mayo » sont nombreux. Alors, comment Blue Plate se positionne-t-elle face à ces géants ? Hellmann’s, par exemple, se distingue par sa saveur légèrement moutardée, mais son goût général est souvent jugé plus « neutre » que celui de Blue Plate. Certains trouvent sa texture similaire, mais d’autres estiment qu’elle manque de « vibrance » sur les légumes, selon Epicurious. C’est un peu comme comparer un costume bien coupé mais un peu fade à une tenue plus audacieuse et pleine de personnalité. Duke’s, autre mayonnaise sudiste de renom, est réputée pour son goût plus acidulé, presque vinaigré. Elle contient également une proportion plus élevée de jaunes d’œufs que la plupart des mayonnaises industrielles, ce qui lui confère une richesse et une onctuosité comparables à Blue Plate. Le duel entre Blue Plate et Duke’s est un classique du genre, un peu comme la rivalité entre Coca-Cola et Pepsi. Chacun a ses préférences, et c’est bien normal. Miracle Whip, quant à elle, se situe dans une catégorie à part. Il s’agit d’une « sauce fouettée » plutôt que d’une mayonnaise à proprement parler, avec un goût plus sucré et plus léger. Certaines recettes la recommandent pour son côté « moins lourd » que la mayonnaise classique. C’est un peu comme comparer une crème fraîche épaisse à une crème allégée : l’une est riche et onctueuse, l’autre est plus légère et acidulée. Sir Kensington’s, marque plus récente et plus « premium », mise sur des ingrédients de qualité et des recettes originales. Elle propose des mayonnaises aromatisées, comme à l’avocat ou au chipotle. C’est un peu comme comparer un restaurant gastronomique à une brasserie traditionnelle : l’un propose une cuisine créative et sophistiquée, l’autre mise sur des classiques revisités.
5. Facteurs influençant le goût de la mayonnaise en général : les secrets des chefs
Pour aller plus loin dans notre enquête gustative, penchons-nous sur les facteurs qui influencent le goût de la mayonnaise en général. Pourquoi la mayo de restaurant a-t-elle souvent un goût si différent de celle que l’on achète en supermarché ? Plusieurs éléments entrent en jeu. L’utilisation exclusive des jaunes d’œufs, comme chez Blue Plate, est un facteur clé. Les jaunes apportent plus de richesse, de crémeux et de saveur que les œufs entiers. C’est pourquoi les mayonnaises « maison » ou « artisanales » sont souvent plus savoureuses que les mayonnaises industrielles. C’est un peu comme comparer un gâteau fait avec du beurre frais à un gâteau fait avec de la margarine : la différence se sent au goût. Les restaurants utilisent souvent des mayonnaises dites « heavy duty » ou « extra heavy », qui contiennent une proportion encore plus élevée de jaunes d’œufs. Résultat : une texture encore plus riche et un goût encore plus intense. C’est un peu comme comparer un café allongé à un expresso : l’un est plus doux et léger, l’autre est plus corsé et concentré. Le type de vinaigre utilisé joue également un rôle important. Le vinaigre de vin blanc apporte une acidité vive et franche, tandis que le vinaigre de cidre, plus doux et fruité, donne une saveur plus ronde et subtile. Les mayonnaises japonaises, comme la fameuse Kewpie, utilisent souvent du vinaigre de riz ou de cidre de pomme, moins acides et naturellement sucrés. C’est un peu comme comparer un citron vert à un citron jaune : l’un est plus acide et vif, l’autre est plus doux et parfumé. Enfin, certains ingrédients « secrets » peuvent faire la différence. Le MSG (glutamate monosodique), par exemple, est souvent utilisé dans les mayonnaises de restaurant pour rehausser le goût et créer une sensation d' »umami ». C’est un exhausteur de goût controversé, mais efficace. C’est un peu comme le sel et le poivre : on ne les voit pas, mais ils sont indispensables pour relever les saveurs.
6. « Blue Plate Special » : un clin d’œil à l’histoire
Nous l’avons évoqué plus haut, le nom « Blue Plate » fait référence aux « blue-plate specials », ces plats du jour populaires au début du XXe siècle. Mais d’où vient cette expression ? Et quel est le lien avec notre mayonnaise préférée ? Le « blue-plate special » est né dans les « diners » américains, ces restaurants populaires et bon marché. Pour attirer les clients, les restaurateurs proposaient un plat du jour à prix réduit, servi sur une assiette bleue à motifs. L’assiette bleue est devenue le symbole de ces repas économiques et savoureux. C’est un peu comme le plat du jour dans nos bistrots français, une formule simple et efficace pour se restaurer à petit prix. En choisissant ce nom pour sa mayonnaise, Blue Plate a voulu se positionner comme une marque accessible, authentique et proche des consommateurs. Un clin d’œil à la tradition et à la cuisine populaire. C’est un peu comme une marque de vêtements qui reprend les codes du « bleu de travail » : un symbole de simplicité et d’authenticité.
7. Pourquoi Duke’s Mayo est-elle aussi bonne ? Le duel au sommet
Duke’s Mayo, nous l’avons mentionnée, est la grande rivale de Blue Plate. Elle aussi est originaire du Sud des États-Unis, et elle aussi a ses inconditionnels. Alors, qu’est-ce qui fait le succès de Duke’s ? Et en quoi se distingue-t-elle de Blue Plate ? Duke’s contient une proportion plus élevée de jaunes d’œufs que la plupart des mayonnaises industrielles, ce qui lui confère une texture riche et crémeuse. Elle est également réputée pour son goût plus acidulé, plus « piquant » que Blue Plate. Certains la préfèrent pour cette raison, car elle apporte un peu plus de « pep » aux plats. C’est un peu comme comparer un café corsé à un café doux : chacun a ses préférences. La texture de Duke’s est souvent décrite comme plus « ferme » que celle de Blue Plate. Elle tient bien à la cuisson, ce qui en fait un ingrédient de choix pour certaines recettes, comme les gratins ou les sauces chaudes. C’est un peu comme comparer une crème fraîche épaisse à une crème fraîche liquide : l’une est plus stable à la cuisson, l’autre est plus légère et fluide. Le choix entre Blue Plate et Duke’s est souvent une affaire de goût personnel, de préférence régionale, ou d’habitude familiale. Les deux marques sont excellentes, chacune avec ses spécificités. C’est un peu comme choisir entre deux grands vins : les deux sont de qualité, mais ils ont des arômes et des caractères différents.
8. Conservation et durée de vie : les règles d’or de la mayo
Dernier point, mais non des moindres : la conservation de la mayonnaise. Une fois le pot ouvert, combien de temps peut-on la garder ? Et quelles sont les règles à respecter pour préserver sa fraîcheur et sa saveur ? La réponse est simple : oui, Blue Plate Mayonnaise doit être réfrigérée après ouverture. C’est une règle d’or pour toutes les mayonnaises industrielles, car elles contiennent des œufs et sont donc susceptibles de se détériorer rapidement à température ambiante. Le froid permet de ralentir le développement des bactéries et de prolonger la durée de vie du produit. La durée de conservation d’une mayonnaise ouverte au réfrigérateur est généralement de quelques semaines, voire quelques mois, selon la marque et les conditions de stockage. Il est important de se référer à la date de péremption indiquée sur l’emballage et de respecter les consignes du fabricant. En cas de doute, mieux vaut ne pas prendre de risque et jeter le pot si la mayonnaise a une odeur ou une apparence suspecte. Pour une conservation optimale, il est conseillé de refermer hermétiquement le pot après chaque utilisation et de le ranger dans la partie la plus froide du réfrigérateur, de préférence dans la porte. Évitez de laisser la mayonnaise à température ambiante pendant de longues périodes, surtout en été. Et n’oubliez pas : la mayonnaise, c’est comme le bonheur, ça se partage, mais ça se conserve au frais ! Voilà, mes amis, nous avons percé les secrets de la mayonnaise Blue Plate. De sa recette ancestrale à son goût unique, en passant par son histoire et ses rivalités, vous savez désormais tout sur cette icône du Sud des États-Unis. Alors, la prochaine fois que vous ouvrirez un pot de Blue Plate, vous ne la regarderez plus jamais de la même façon. Et qui sait, vous deviendrez peut-être vous aussi un fan inconditionnel de cette mayo si… différente. À vos tartines !
