Mais Dis-Donc, Pourquoi la Morue Coûte-t-elle un Bras ? (Et Non, Ce N’est Pas Juste une Histoire de Pêche Miraculeuse !)
Vous êtes au supermarché, l’envie de préparer un bon fish and chips vous prend… Mais là, devant le rayon poissonnerie, c’est la douche froide. Le prix de la morue, aïe aïe aïe ! On dirait presque un lingot d’or. Alors, la question brûle les lèvres : Pourquoi diable la morue est-elle si chère ?
Accrochez-vous, car l’histoire de la morue et de son prix exorbitant est un mélange complexe de péripéties marines, de goût exquis et de choix économiques pas toujours très rigolos. C’est parti pour une plongée dans les eaux troubles (mais savoureuses) du marché de la morue !
La Pêche Excessive : Le Grand Méchant Loup des Mers
Imaginez un peu, pendant des siècles, la morue, c’était un peu comme le pain quotidien des océans. Abondante, facile à pêcher… Bref, la belle vie ! Mais voilà, l’homme, toujours un peu gourmand, a un peu trop tiré sur la corde (de pêche, en l’occurrence). Résultat ? La surpêche, mes amis.
Comme l’explique si bien cet article du Guardian, la morue est en train de devenir un produit de luxe. Carrément ! On ne parle plus de simple poisson, mais de truffe des mers. Et quand un produit devient rare, son prix, devinez quoi ? Il s’envole !
Les stocks de morue ont tellement diminué à cause de la pêche intensive que les réglementations sont devenues plus strictes. Moins de pêche autorisée, donc moins de morue disponible… Et vous connaissez la chanson : offre faible + demande forte = prix qui grimpe en flèche. C’est mathématique, presque aussi sûr que 2 + 2 = 4 (sauf en période de soldes, peut-être…).
La Morue de l’Atlantique : Star Déchue des Océans
La morue de l’Atlantique, elle a vraiment connu son heure de gloire. Pendant des générations, elle a nourri des nations entières. Mais comme toute star un peu trop fêtarde, elle a fini par payer le prix de son succès. La surpêche, encore elle, a décimé ses populations. Triste histoire.
Et ce n’est pas fini ! Figurez-vous que maintenant, en plus de la surpêche, le réchauffement climatique s’en mêle. Les eaux qui se réchauffent, c’est pas du tout le kiff pour la reproduction de la morue. Résultat, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Si ça continue comme ça, la morue de l’Atlantique risque de devenir encore plus rare… et encore plus chère. Catastrophe !
YouTube nous explique même dans une vidéo comment la surpêche a forcé la morue à évoluer. Les plus petites morues, celles qui passent à travers les mailles des filets, ont plus de chances de survivre et de se reproduire. Du coup, la taille moyenne des morues diminue… C’est l’évolution à la Darwin, mais pour le coup, c’est pas forcément une bonne nouvelle pour nos assiettes.
La Morue Noire : Le Caviar des Profondeurs
Alors, si la morue classique est déjà chère, accrochez-vous pour la morue noire ! Là, on passe carrément dans la catégorie « produit de luxe ». Pourquoi ? Plusieurs raisons, aussi complexes que le goût de ce poisson d’exception.
Déjà, la morue noire, c’est une Rolls-Royce des poissons. Sa texture est butyreuse, son goût est délicat… Bref, c’est un délice pour les papilles. Forcément, quand c’est bon, c’est souvent plus cher. C’est la dure loi du marché du plaisir.
Ensuite, la pêche à la morue noire, c’est pas de la rigolade. Les pêcheurs d’Alaska, par exemple, utilisent des kilomètres de lignes avec des milliers d’hameçons posés au fond de l’océan. C’est laborieux, couteux… Et forcément, ces coûts se répercutent sur le prix final.
Et puis, il y a la demande asiatique. La morue noire, c’est très prisé en Asie, notamment au Japon. Les Asiatiques raffolent de sa chair grasse et savoureuse. Du coup, la demande explose, et les prix aussi. C’est la mondialisation, ma bonne dame !
Cerise sur le gâteau (ou plutôt, morue sur le riz ?), la dévaluation du yen japonais rend la morue noire d’Alaska encore plus attractive pour les acheteurs japonais. Résultat, les prix restent élevés, même si cet article d’Alaska Beacon nous dit qu’en ce moment, c’est presque une affaire. Presque… Faut voir l’échelle de l’affaire.
Le Transport et la Péremption : La Course Contre la Montre
N’oublions pas non plus le voyage de la morue, de l’océan à votre assiette. Le poisson, c’est ultra-périssable. Il faut le manipuler avec précaution, le réfrigérer en permanence, et le transporter rapidement. Tout ça, ça coûte de l’argent, forcément.
Comme l’explique Cookist, toute cette logistique complexe et coûteuse contribue aussi au prix élevé du poisson et des fruits de mer en général. C’est pas juste la pêche, c’est toute la chaîne, de la mer à l’assiette, qui fait grimper l’addition.
Alors, Faut-il Dire Adieu à la Morue ?
Bon, tout ça, c’est pas très réjouissant, on est d’accord. Mais pas de panique ! Il y a quand même des solutions. On peut manger de la morue de temps en temps, comme un petit plaisir occasionnel, plutôt que comme un plat du quotidien. On peut aussi se tourner vers des alternatives plus abordables et plus durables. Il existe plein d’autres poissons délicieux et moins chers !
Et puis, soutenons la pêche durable ! Encourageons les pratiques de pêche respectueuses des océans et des populations de poissons. C’est un peu plus cher, c’est sûr, mais c’est un investissement pour l’avenir. Pour qu’on puisse encore manger du poisson dans quelques années, sans hypothéquer la maison pour un simple filet de morue.
Alors, la prochaine fois que vous verrez le prix de la morue, vous saurez pourquoi il est si élevé. C’est un mélange de rareté, de demande, de coûts de pêche et de transport… Et un peu de notre propre gourmandise, aussi, soyons honnêtes. Mais en faisant des choix éclairés, on peut continuer à se régaler sans vider complètement notre porte-monnaie et vider les océans. C’est tout le défi !