Explorons le Monde Merveilleux des Biscuits : Des Mendiants Français aux Biscochitos du Nouveau-Mexique
Ah, les biscuits ! Ce mot, en apparence simple, cache en réalité un univers de saveurs et de traditions. Que vous soyez plutôt « biscuit » à l’anglaise ou « biscuit » à l’américaine, il y a fort à parier que cette petite gourmandise a déjà croisé votre chemin. Accrochez-vous, on part explorer ce vaste territoire, des élégants mendiants français aux rustiques biscochitos du Nouveau-Mexique, en passant par l’incontournable chocolat, évidemment.
Les Mendiants : Plus que de Simples Chocolats, une Histoire Gourmande
Commençons notre voyage en France, avec les mendiants. Non, il ne s’agit pas de ces charmantes personnes qui tendent la main (quoique, qui pourrait résister à un mendiant ?). Un mendiant, en pâtisserie française, c’est un disque de chocolat – noir de préférence, soyons sérieux – constellé de fruits secs et de noix. Mais attention, chaque ingrédient n’est pas là par hasard. Figurez-vous que ces petites douceurs sont chargées d’histoire !
L’origine des mendiants remonte au Moyen Âge, en Provence. A l’époque, les garnitures symbolisaient les robes des quatre ordres mendiants :
- Les raisins secs pour les Carmes (gris).
- Les noisettes pour les Augustins (gris-brun).
- Les figues pour les Franciscains (brun).
- Les amandes pour les Dominicains (blanc).
C’est plutôt ingénieux, non ? Aujourd’hui, les mendiants ont un peu perdu de leur signification monastique, mais ils restent une tradition bien vivante dans de nombreux foyers français. Et si vous vous laissiez tenter ? Croyez-moi, une fois qu’on y a goûté, le mendiant pourrait bien devenir une star chez vous aussi.
Biscuits, Biscuits, Biscuits : Un Nom, Deux Mondes
Passons maintenant aux biscuits, mais soyons clairs dès le départ : le mot « biscuit » ne veut pas dire la même chose des deux côtés de l’Atlantique. En Angleterre, un « biscuit », c’est ce que les Américains appellent un « cookie ». Oui, oui, vous avez bien lu. Alors, si un Anglais vous propose un « biscuit », attendez-vous plutôt à une petite douceur croustillante qu’à une sorte de pain moelleux.
Car le « biscuit » américain, lui, ressemble davantage à un scone britannique. C’est cette petite merveille que l’on déguste souvent avec de la sauce (« gravy ») aux États-Unis. De quoi perdre son latin, n’est-ce pas ? Pour simplifier, disons qu’on a :
- Biscuits anglais = cookies américains.
- Biscuits américains = scones britanniques (plus ou moins).
Pour corser le tout, il existe différents types de biscuits, même aux États-Unis :
- Biscuits roulés : Les stars des petits pains levés à la poudre à pâte.
- Biscuits « drop » : Plus humides que les roulés, grâce à l’ajout de lait ou d’autres liquides dans la pâte.
- Scones : Oui, encore eux ! Mais cette fois, on parle bien de la version américaine, souvent plus riches et plus sucrés que leurs cousins britanniques.
- Shortcakes : Parfaits pour accompagner des fruits et de la crème, les « shortcakes » sont plus friables et moins levés que les autres biscuits.
Les Secrets de Fabrication des Biscuits (Américains, Précisons)
Alors, comment réussir de parfaits biscuits américains, ceux qui gonflent à souhait et fondent en bouche ? Quelques astuces de pro s’imposent :
- La farine de blé tendre : C’est l’ingrédient clé ! Elle contient moins de protéines que la farine de blé dur, ce qui donne des biscuits plus moelleux.
- Le babeurre : Le secret de son acidité et de sa matière grasse. L’acidité réagit avec la levure chimique pour aider la pâte à lever, et le babeurre apporte une petite touche acidulée très agréable.
- Le beurre froid, très froid : C’est la règle d’or ! En gardant le beurre bien froid et en l’incorporant à la pâte sans trop le travailler, on crée des petites poches de beurre qui, à la cuisson, vont libérer de la vapeur et séparer les couches de pâte. Résultat : des biscuits feuilletés à souhait.
Et pour la matière grasse, parlons-en : si l’on peut utiliser du shortening (matière grasse végétale), le beurre reste le champion incontesté pour le goût et la texture. Soyons clairs, le beurre, c’est la vie, surtout dans les biscuits.
Avec Quoi Déguster Vos Biscuits ?
Maintenant que vous savez faire des biscuits dignes des plus grandes tables du Sud des États-Unis, reste à savoir avec quoi les accompagner. Voici quelques suggestions, pour un brunch dominical mémorable ou un dîner réconfortant :
- Sauce à la saucisse (« Southern Sausage Gravy »).
- Œufs brouillés au beurre noisette.
- Sauce blanche crémeuse (« Classic White Gravy »).
- Boulettes de viande pour le petit-déjeuner.
- Œufs au plat.
- Bacon cuit au four (la méthode parfaite pour un bacon croustillant).
- Épinards à la crème et œufs brouillés.
- Crevettes et « grits » (semoule de maïs).
De quoi vous mettre l’eau à la bouche, n’est-ce pas ?
Le Chocolat Sous Toutes Ses Formes (Ou Presque)
Impossible de parler de mendiants sans évoquer le chocolat, ingrédient central de cette gourmandise. Et le chocolat, c’est un monde en soi. Saviez-vous par exemple que les Aztèques appelaient le chocolat « Xocolatl » ? Un nom qui sonne comme une incantation magique, et qui n’est pas loin de la vérité tant le chocolat a un pouvoir… disons… réconfortant.
Si vous êtes soucieux de votre santé (mais qui ne l’est pas un peu ?), optez pour le chocolat noir. Moins sucré et sans lait, il est plus riche en cacao et donc, théoriquement, meilleur pour vous que le chocolat au lait. Et pour les amateurs de spiritueux, sachez que le chocolat noir se marie à merveille avec les whiskies américains vieillis en fûts de chêne bourbon. Les notes de vanille et de coco de ces whiskies subliment les arômes intenses du chocolat noir. Un mariage divin, je vous assure.
Et si vous cherchez une alternative plus « saine » au chocolat, il y a le caroube. Issue des gousses du caroubier, un arbre méditerranéen, la caroube est un édulcorant naturel, plus riche en fibres, moins grasse et sans caféine que le cacao. Alors, la caroube, le nouveau chocolat ? Pas si vite. Son goût particulier, jugé différent du chocolat par beaucoup, et le fait qu’elle ait souvent été présentée comme un simple substitut, ont freiné son ascension vers la gloire. Dommage, car elle a de sérieux atouts nutritionnels.
Mentionnons aussi, pour l’anecdote, l’agar chocolat (une variante de la gélose au sang utilisée en microbiologie) et les kystes chocolat (des kystes ovariens remplis de vieux sang, rien de très appétissant, je vous l’accorde). Mais restons sur les douceurs, c’est plus agréable, non ?
Biscochitos : Les Petits Biscuits de l’État du Nouveau-Mexique
Terminons notre périple gourmand au Nouveau-Mexique, où l’on trouve les biscochitos. Ces petits biscuits à l’anis, apportés par les Espagnols, sont tellement emblématiques de l’État qu’ils ont été adoptés comme « cookie officiel » en 1989. Rien que ça !
Les biscochitos se conservent environ 5 jours dans une boîte hermétique à température ambiante, et jusqu’à 3 mois au congélateur. De quoi en préparer une bonne quantité pour les jours (ou les mois) à venir. Et si l’envie vous prend de faire un voyage culinaire au Nouveau-Mexique, n’oubliez pas de goûter aux biscochitos. Vous ne serez pas déçu.
Conservation du Pain Complet : Un Petit Détour par le Vollkornbrot
Avant de nous quitter, une petite information pratique, surtout si vous êtes du genre à faire votre pain maison. Les pains complets, comme le vollkornbrot (ce pain de seigle allemand à 100%), se conservent environ 7 jours. De quoi profiter de vos miches intégrales plus longtemps. Et voilà, notre exploration du monde des biscuits s’achève ici. J’espère que ce voyage vous a ouvert l’appétit et donné envie de mettre la main à la pâte !