Peut-on manger des crevettes avec leur intestin ? La vérité révélée (et quelques blagues croustillantes)
Alors, vous êtes là, face à une assiette de crevettes roses et appétissantes, mais un doute vous assaille soudainement. Cette petite ligne noire sur le dos, là, c’est quoi exactement ? Et surtout, est-ce que je suis censé la manger ? La question existentielle du jour est donc : peut-on manger des crevettes avec leur intestin ?
La réponse courte, mes amis, est un grand OUI ! Vous pouvez tout à fait manger des crevettes sans vous transformer en personnage de film d’horreur. Cette fameuse ligne noire, que l’on appelle parfois « veine » à tort, est en réalité le tube digestif de la crevette. En d’autres termes, oui, c’est caca. Mais pas de panique, on respire, tout va bien se passer.
Maintenant, avant que vous ne partiez en courant crier sur tous les toits que je vous encourage à manger du caca de crevette, laissez-moi nuancer un peu. Techniquement, c’est sans danger. Cuit, bien sûr ! Si vous mangez des crevettes crues avec leur intestin, là, on ne garantit plus rien. Mais dans le cadre d’une consommation normale de crevettes cuites, cette petite ligne noire ne représente aucun danger pour votre santé.
Alors, pourquoi tant de gens s’embêtent à « déveiner » les crevettes ? C’est une excellente question, et la réponse est simple : c’est une question de goût et d’esthétique. Imaginez-vous, vous êtes à un dîner chic, on vous sert une magnifique assiette de crevettes roses parfaitement alignées, et là, bam ! Des petites lignes noires qui gâchent un peu le tableau. Avouez que ça fait moins rêver.
Et puis, il y a le goût et la texture. L’intestin de la crevette peut parfois avoir un goût légèrement amer, voire un peu terreux, et une texture un peu sablonneuse. Disons que ce n’est pas le summum du plaisir gustatif. Pour certains palais délicats, c’est rédhibitoire. Pour d’autres, ça passe crème. C’est vraiment une affaire de préférence personnelle.
Mais au fait, c’est quoi exactement l’intestin de la crevette ?
Bon, maintenant qu’on a levé le voile sur le mystère de la ligne noire, creusons un peu le sujet. Cet intestin de crevette, comment ça marche ? À quoi ça sert ? Et qu’est-ce qu’il contient exactement ? Accrochez-vous, on plonge dans les entrailles de la bête (sans mauvais jeu de mots).
On l’appelle de différentes manières : tractus dorsal, veine dorsale, veine de sable… Mais en réalité, c’est un peu plus complexe qu’une simple veine. Ce « truc » noir est en fait composé de l’estomac, de l’intestin moyen et de l’intestin terminal de la crevette. Tout un programme !
Son rôle ? Essentiel ! L’intestin de la crevette est un organe clé pour la digestion et l’immunité. Il sert de barrière de défense contre les maladies. C’est un peu le garde-fou de la crevette, son rempart contre les agressions extérieures. Respect à l’intestin de crevette, donc.
Et qu’est-ce qu’il y a dedans, concrètement ? Alors là, accrochez-vous encore une fois, car on entre dans le vif du sujet. Oui, mesdames et messieurs, l’intestin de la crevette contient… suspense… des excréments ! Et oui, c’est du caca de crevette que vous voyez là. Je sais, je sais, ça casse un peu le mythe de la crevette glamour et sophistiquée. Mais bon, faut bien que ça sorte, hein ?
Pour être plus précis, ce petit tube sombre est le tractus digestif, et les petits points noirs que vous voyez, eh bien, ce sont des déchets. Voilà, c’est dit. La « veine » noire qui longe le dos de la crevette est donc l’extrémité de son tube digestif. Ce n’est pas une veine au sens humain du terme, et oui, elle est remplie de matière digestive de crevette. On peut le dire clairement : c’est du popo de crevette.
Alors, déveiner ou ne pas déveiner, telle est la question ?
Maintenant qu’on sait tout (ou presque) sur l’intestin de la crevette, revenons à la question cruciale : faut-il absolument déveiner les crevettes avant de les manger ? La réponse, vous vous en doutez peut-être, est : ça dépend !
Si vous cuisinez vos crevettes à fond (à une température interne de 63°C, pour les puristes), vous n’avez absolument pas besoin de les déveiner d’un point de vue sécurité alimentaire. La cuisson va tuer toutes les bactéries potentiellement présentes dans l’intestin, et vous ne risquez rien.
En réalité, la décision de déveiner ou non est surtout une question de préférence personnelle. La « veine » de la crevette est tout à fait comestible, et l’enlever ou pas est une affaire de goût, de texture et d’esthétique, comme on l’a vu plus haut.
Si vous êtes du genre à ne pas vous formaliser pour un petit détail comme un intestin de crevette, et que le goût et la texture ne vous dérangent pas, alors franchement, passez votre chemin et cuisinez vos crevettes telles quelles. Gain de temps garanti !
Par contre, si vous êtes perfectionniste, que vous aimez les plats impeccables, et que vous avez peur de tomber sur un petit goût amer ou une texture sablonneuse, alors là, oui, le déveinage s’impose. C’est un peu plus de travail, mais le résultat sera à la hauteur de vos exigences.
Comment déveiner une crevette en deux temps trois mouvements (ou presque)
Si vous avez décidé de rejoindre le camp des « déveineurs » de crevettes, voici quelques techniques simples et efficaces pour vous faciliter la tâche. Pas besoin d’outils sophistiqués, une simple paire de mains et éventuellement un petit couteau suffiront.
Méthode numéro 1 : la technique du pouce agile
Prenez votre crevette en main. Avec votre pouce, soulevez la partie avant de la carapace. Ça vient assez facilement, en général. Puis, délicatement, travaillez avec votre pouce le long du dos de la crevette, en retirant la « veine » au fur et à mesure. C’est aussi simple que ça ! Bon, au début, il faut un petit coup de main, mais après quelques crevettes, vous deviendrez un pro du déveinage au pouce.
Méthode numéro 2 : l’attaque au couteau
Munissez-vous d’un petit couteau d’office bien aiguisé. Incisez légèrement le dos de la crevette sur toute sa longueur, sur environ 0,5 cm de profondeur. Pas besoin de charcuter la pauvre bête, hein ! Juste une petite incision pour accéder à la « veine ». Ensuite, avec vos doigts ou la pointe du couteau, retirez délicatement la « veine » qui se trouve juste sous la surface du dos. Et voilà, le tour est joué !
Quelle que soit la méthode choisie, l’important est d’être délicat pour ne pas abîmer la chair de la crevette. Et n’oubliez pas de jeter la « veine » une fois retirée. On ne va quand même pas la remettre dans l’assiette, hein ?
Que se passe-t-il si on ne déveine pas les crevettes ? Le pire est-il à craindre ?
Alors, concrètement, quels sont les risques si on mange des crevettes sans les déveiner ? Va-t-on tomber malade ? Va-t-on mourir empoisonné par le caca de crevette ? Rassurez-vous, la réponse est non, non et non !
Comme on l’a dit, si vous cuisez bien vos crevettes, le risque sanitaire est quasi nul. Le seul vrai problème, c’est si vous mangez des crevettes crues non déveinées. Là, effectivement, les bactéries potentiellement présentes dans les déchets de la crevette pourraient vous rendre un peu malade. Mais bon, qui a l’idée de manger des crevettes crues non déveinées, sérieusement ?
Le principal inconvénient de ne pas déveiner les crevettes, c’est donc plutôt une question de goût et de texture. On l’a déjà évoqué, cette petite ligne noire peut apporter un goût amer et une sensation sablonneuse en bouche. Pour certains, c’est imperceptible. Pour d’autres, c’est rédhibitoire. C’est vraiment à vous de voir ce qui vous dérange le plus.
Et puis, il y a l’aspect psychologique. Pour certaines personnes, l’idée de manger de la nourriture avec son caca dedans est juste impensable. Même si c’est cuit, même si c’est sans danger, le dégoût l’emporte. C’est tout à fait respectable. Chacun ses limites, après tout.
Et les carapaces de crevettes, on peut les manger aussi ? La grande question existentielle numéro 2
Après l’intestin, attaquons-nous à un autre sujet brûlant concernant les crevettes : les carapaces. Peut-on les manger ? Est-ce que c’est bon pour la santé ? Ou est-ce qu’on risque de se retrouver avec un caillou sur l’estomac ?
La réponse est sans appel : non, l’estomac humain n’est pas vraiment conçu pour digérer les carapaces de crevettes. Ces carapaces sont principalement constituées de chitine, une matière dure et non digestible. Autant dire que votre système digestif va avoir du mal à les réduire en bouillie.
Manger beaucoup de carapaces de crevettes peut donc être difficile à digérer. Ça peut provoquer des indigestions, des ballonnements, voire même des blocages intestinaux dans les cas extrêmes. Bref, c’est pas vraiment la joie.
Et en plus, les carapaces de crevettes n’ont pas vraiment d’intérêt nutritionnel. Elles n’apportent pas grand-chose en termes de vitamines, de minéraux ou de fibres. Autant dire qu’il vaut mieux les laisser de côté et se concentrer sur la chair savoureuse de la crevette.
Quid des autres parties de la crevette ? Tête, antennes, yeux… Tout est bon dans le crustacé ?
Si on pousse la logique jusqu’au bout, on peut se demander si on peut manger d’autres parties de la crevette que la chair et l’intestin (ou pas). Qu’en est-il de la tête, des antennes, des yeux, voire même du cerveau (si tant est qu’une crevette ait un cerveau digne de ce nom) ?
Eh bien, figurez-vous que oui, dans certaines cultures, on mange absolument tout de la crevette, y compris la tête, les yeux et les antennes. C’est une question de tradition, de goût, et aussi de philosophie « anti-gaspi ». Pourquoi jeter des parties comestibles d’un animal ?
Après, est-ce que c’est vraiment appétissant de croquer dans une tête de crevette avec ses yeux globuleux et ses antennes croquantes ? C’est une autre histoire. Disons que c’est une expérience gustative… disons… particulière. À tester pour les aventuriers du goût, mais pas forcément pour tout le monde.
Crevettes avariées : comment les repérer et éviter la catastrophe ?
Avant de finir cet exposé passionnant sur les crevettes et leurs intestins, un petit point sécurité s’impose. Comment savoir si des crevettes sont fraîches et bonnes à consommer ? Et comment éviter de se retrouver avec des crevettes avariées sur les bras (ou plutôt dans l’assiette) ?
Si des crevettes crues ont une odeur aigre, ammoniaquée, une couleur terne et/ou un aspect visqueux, c’est mauvais signe. Direction poubelle sans hésiter ! Même chose pour les crevettes cuites : si elles sentent mauvais, ont une texture gluante, c’est poubelle direct. Pas de pitié pour les crevettes douteuses.
Pour éviter les mauvaises surprises, quelques conseils de base : achetez des crevettes avec le label ASC, qui garantit une aquaculture responsable. Vérifiez l’aspect des crevettes avant de les cuisiner. Si elles sentent l’ammoniaque, ont des taches jaunes ou des zones sèches, fuyez ! Et en cas de doute, mieux vaut s’abstenir que de risquer une intoxication alimentaire.
Crevettes et santé : les points à surveiller
Les crevettes, c’est bon, c’est plein de protéines, c’est léger… Oui, mais attention, il y a quand même quelques points à surveiller sur le plan de la santé.
Déjà, les crevettes peuvent provoquer des allergies. Les crustacés, dont les crevettes, font partie des allergènes alimentaires les plus courants. Si vous êtes allergique, évidemment, pas touche !
Ensuite, les crevettes contiennent du cholestérol. Beaucoup de cholestérol. C’est pas forcément un problème pour tout le monde, mais si vous avez déjà des problèmes de cholestérol, il vaut mieux ne pas en abuser.
Et puis, il y a le risque de contamination bactérienne. Surtout pour les crevettes d’élevage, qui peuvent être plus susceptibles d’être contaminées si elles ne sont pas correctement préparées ou manipulées. D’où l’importance de bien les cuire et de respecter les règles d’hygiène de base.
Parasites et maladies des crevettes : le côté obscur du crustacé
On a parlé des bactéries, mais il y a aussi les parasites et les maladies qui peuvent toucher les crevettes. C’est pas très ragoûtant, mais pour être complets, il faut quand même en dire un mot.
Les intestins de poissons (et donc probablement de crevettes) peuvent abriter des protozoaires, des myxozoaires et des helminthes. Charmant, n’est-ce pas ?
Il existe aussi des maladies spécifiques aux crevettes, comme le syndrome des fèces blanches, qui se manifeste par des excréments blanchâtres au lieu de bruns ou noirs. Pas très appétissant, là encore.
Et puis, il y a le « syndrome de la crevette coton », causé par un parasite qui envahit le système sanguin et les tissus autour de l’intestin, et qui donne à la crevette un aspect cotonneux. Beurk.
Bref, le monde des crevettes n’est pas toujours rose et glamour. Mais rassurez-vous, ces problèmes sont surtout rencontrés dans les élevages et rarement chez les crevettes sauvages bien cuisinées.
Crevettes durables et responsables : comment faire le bon choix ?
Dernier point, mais non des moindres : la question de la durabilité et de la provenance des crevettes. Car toutes les crevettes ne se valent pas, loin de là.
Certains pays comme l’Inde, l’Indonésie et le Mexique sont à éviter en matière de crevettes, selon les experts. Les pratiques de pêche y sont souvent peu respectueuses de l’environnement. Privilégiez plutôt les crevettes sauvages, plus chères mais aussi plus savoureuses et moins susceptibles d’être contaminées.
Si vous achetez des crevettes d’élevage, optez pour celles qui portent le label ASC, qui garantit des pratiques d’aquaculture plus responsables. Et évitez les crevettes du Mexique, sauf si elles sont certifiées « jaunes » (ce qui reste à vérifier).
Considérations religieuses et éthiques : les crevettes et la religion, une histoire complexe
Pour finir sur une note un peu plus légère (ou pas), parlons des considérations religieuses et éthiques liées à la consommation de crevettes.
Dans la religion juive, par exemple, les lois alimentaires traditionnelles (la cacheroute) interdisent la consommation de crustacés, dont les crevettes, car ils n’ont pas d’écailles ni de nageoires, critères indispensables pour être considérés comme des poissons « cacher ».
D’un point de vue éthique, la consommation de crevettes peut aussi poser question. Les conditions d’élevage intensif, l’impact sur les écosystèmes marins, la souffrance animale… Autant de sujets qui peuvent amener à réfléchir avant de se jeter sur une assiette de crevettes.
Autres considérations diverses et variées sur les crevettes (pour les passionnés)
Pour les plus curieux, voici quelques infos supplémentaires en vrac sur les crevettes :
Les « crevettes appâts » sont pêchées dans les baies et les estuaires quand elles sont juvéniles. Les crevettes que l’on mange sont des adultes plus grands, pêchés au large.
Voilà, on a fait le tour (ou presque) de la question « peut-on manger des crevettes avec leur intestin ? ». J’espère que vous y voyez plus clair maintenant, et que vous pourrez déguster vos prochaines crevettes en toute sérénité (avec ou sans intestin, c’est vous qui voyez !). Et n’oubliez pas, le plus important, c’est de se faire plaisir ! Bon appétit, et à la prochaine pour de nouvelles aventures culinaires croustillantes !