Saponaire : Peut-on vraiment manger cette plante « savonneuse » sans finir à l’hôpital ?
Alors, la question qui brûle les lèvres de tout aventurier culinaire un peu téméraire : Peut-on manger de la saponaire ? La réponse courte, et accrochez-vous bien, est un NON catégorique. Si vous cherchiez une nouvelle plante à grignoter pour impressionner vos amis lors d’un pique-nique champêtre, la saponaire n’est clairement pas votre meilleure option. Oubliez l’idée de la mettre dans votre salade, à moins de vouloir pimenter un peu trop votre journée avec des effets secondaires… disons, « explosifs ».
Soyons sérieux deux minutes (ou trois, si l’envie nous prend). La saponaire, avec son nom poétique et ses jolies fleurs roses ou blanches, cache bien son jeu. Sous ses airs innocents de plante sauvage, elle renferme des saponines, des substances qui, en grande quantité, peuvent transformer votre système digestif en une machine à laver en mode essorage maximal. Et croyez-moi, ce n’est pas l’expérience spa que vous recherchez après un bon repas.
Pourquoi la saponaire n’est pas exactement un délice gastronomique ?
Plusieurs sources concordent : la saponaire et l’assiette ne font pas bon ménage. « Saponaire ne doit pas être consommée », « l’ingestion est déconseillée », « saponaire ne doit pas être mangée »… Vous voyez le tableau ? On ne mâche pas nos mots, et c’est le cas de le dire ! Manger de la saponaire, c’est un peu comme jouer à la roulette russe avec votre estomac. Et personnellement, je préfère miser sur une bonne part de gâteau au chocolat, c’est plus sûr et tellement plus réjouissant.
Certains sites vont même jusqu’à affirmer que la saponaire est carrément « poison ». Bon, « poison » est peut-être un peu fort, mais disons qu’elle n’est pas vraiment « amicale » avec votre système digestif. Imaginez : « La saponaire des rochers est pleine de saponines, suffisamment pour être utilisée comme poison pour les poissons ». Si c’est assez fort pour assommer un poisson, imaginez l’effet sur votre pauvre ventre !
Et les symptômes, parlons-en ! « Après avoir ingéré cette plante, des nausées, des vomissements, une salivation excessive, des coliques et de la diarrhée peuvent survenir, généralement aggravés par des doses plus importantes. » Charmant, n’est-ce pas ? « Les saponines de la saponaire peuvent provoquer des maux d’estomac si elles sont ingérées en grande quantité. » Encore et toujours ces saponines ! « Cela pourrait provoquer une irritation de l’estomac, des nausées et des vomissements. » Bref, vous avez compris, la saponaire n’est pas l’ingrédient secret pour une soirée réussie.
Les saponines : ces mystérieuses substances « savonneuses »
Mais au fait, c’est quoi ces saponines qui nous causent tant de soucis ? Ce sont des composés chimiques naturels présents dans la saponaire (et dans d’autres plantes aussi, hein, elle n’a pas le monopole de la saponine). Leur particularité ? Elles moussent quand on les mélange à de l’eau, d’où le nom « saponaire », utilisé autrefois pour faire du savon (d’où le nom, logique, non ?). Mais cette capacité à mousser ne les rend pas comestibles, loin de là.
La bonne nouvelle (oui, il y en a toujours une, même quand on parle de plantes potentiellement « pas sympa » à manger) c’est que « bien que toxiques, ces substances sont très mal absorbées par l’organisme et ont donc tendance à traverser sans causer de dommages ». Ouf, soulagement ! « Elles sont également décomposées par une cuisson complète. » Donc, si par mégarde vous avez cuisiné un gratin de saponaire (ce que je vous déconseille fortement, au cas où ce n’était pas clair), une cuisson intensive pourrait limiter les dégâts. « Les humains ne souffrent généralement pas d’empoisonnement grave par les saponines. » Encore un point positif, on respire mieux.
Et figurez-vous que notre corps a même une parade ! « Notre cholestérine les inactive de sorte que seules nos muqueuses sont affectées. » Ingénieux, ce corps humain, toujours prêt à nous défendre contre les assauts végétaux. « Pour cette raison, les saponines ont été utilisées dans les poudres à éternuer, les émétiques et les sirops contre la toux pour faciliter l’expectoration. » Alors, si vous avez envie d’éternuer bruyamment ou de… euh… vider votre estomac, la saponaire pourrait être votre alliée. Mais bon, il existe des méthodes plus douces, on est d’accord ? « La plupart des saponines sont également diurétiques. » Voilà une information à replacer dans une conversation mondaine, ça impressionnera votre entourage.
La saponaire dans nos assiettes ? Attention, zone rouge !
Alors, après tout ce que je vous ai raconté, vous vous dites peut-être : « Mais attends, j’ai lu quelque part que la saponaire était utilisée dans certains aliments ! » Et vous avez raison, l’œil de lynx ! « L’extrait de saponaire est un additif traditionnel, produit en extrayant les racines de saponaire dans de l’eau bouillante. » Et oui, cet extrait est utilisé « pour améliorer la couleur, le volume et la texture de plusieurs aliments. » Notamment en Turquie, « l’extrait de saponaire a été utilisé pour blanchir le halva, pour empêcher la séparation de l’huile de sésame du halva, pour améliorer les propriétés texturales du halva et pour augmenter le volume du halva ». Le halva, cette confiserie orientale à base de sésame, connaît donc bien la saponaire. Et aussi dans les loukoums, ces petites douceurs turques qu’on adore : « Ainsi, lors de la production de loukoums turcs, il est proposé d’ajouter du concentré de saponaire dilué et de la poudre de saponaire réduite, qui sont obtenus en extrayant les racines de saponaire dans de l’eau bouillante et sont utilisés pour améliorer la couleur, le volume et les propriétés structurelles et mécaniques de certains produits alimentaires. »
Mais attention ! L’utilisation de l’extrait de saponaire dans l’industrie alimentaire est très réglementée et les quantités sont infimes. Il ne s’agit absolument pas de croquer dans une feuille de saponaire en pensant retrouver le goût de votre loukoum préféré. C’est comme comparer une goutte de parfum à une bouteille entière, ce n’est pas la même chose, vous voyez ?
Et même l’extrait de saponaire peut avoir des petits inconvénients : « La saponaire peut irriter la peau, les muqueuses et l’estomac. » Donc, même sous forme d’extrait, il faut rester prudent. Imaginez les effets si vous décidiez de manger la plante entière !
Quel goût ça a, la saponaire ? Pour les curieux (mais pas trop gourmands)
Bon, admettons que la curiosité vous pique (mais pas au point de croquer dedans, hein ?). Quel goût peut bien avoir cette plante ? « Les feuilles de saponaire ont un goût amer et légèrement sucré avec une saveur piquante persistante et une sensation d’engourdissement dans la bouche. » Appétissant, n’est-ce pas ? « Amer et légèrement sucré avec une saveur piquante persistante et une sensation d’engourdissement dans la bouche »… On dirait la description d’une mauvaise blague dans un dîner de famille. Bref, pas vraiment le genre de saveur qui vous donnera envie d’en reprendre une deuxième bouchée.
Alors, on fait quoi avec la saponaire ? Les utilisations (non comestibles)
Si on ne peut pas la manger, à quoi sert donc cette saponaire ? Et bien, elle a d’autres talents, notre plante « savonneuse » ! « Les utilisations orales suggérées de la saponaire comprennent la bronchite, la toux et l’inflammation des muqueuses des voies respiratoires inférieures et supérieures. » Attention, « suggérées » ne veut pas dire « recommandées » ou « prouvées scientifiquement », on est bien d’accord ? « Les utilisations topiques suggérées de la saponaire comprennent l’herbe à puce, l’acné, le psoriasis, l’eczéma et les furoncles. » Là, on parle d’utilisation externe, sur la peau, et c’est déjà plus courant. « La seule partie applicable de la plante saponaire est la racine. » Donc, si vous voulez expérimenter, la racine est la partie à privilégier (toujours pour un usage externe, on insiste !). « Récoltez les feuilles et les tiges lorsque les plantes sont en pleine floraison pour une teneur optimale en saponines. » Pour faire du savon, par exemple, et non pour manger, on se comprend ?
Et pour nos amis les animaux ? « Toutes les parties de la saponaire des rochers sont toxiques pour les chiens. Cela comprend les feuilles, les tiges, les fleurs et les racines, il est donc crucial de tenir vos amis à fourrure éloignés de cette plante. » « La saponaire contient des saponines, des composés naturels qui peuvent être toxiques pour les chats. » Bref, saponaire = pas bon pour les animaux non plus. « Les mammifères ont tendance à ne pas manger le feuillage à cause des saponines toxiques dans la sève. » La nature est bien faite, même les animaux sauvages savent qu’il vaut mieux éviter la saponaire.
Et pour finir sur une note un peu plus positive, « les savons insecticides sont généralement non toxiques pour les oiseaux, les mammifères et les humains. » Donc, le savon à base de saponaire pour lutter contre les insectes au jardin, c’est une bonne idée. Tant qu’on ne le mange pas, bien sûr !
Saponaire : belle mais envahissante
Dernier petit détail, la saponaire peut être un peu… comment dire… « envahissante ». « Cette plante est également envahissante, voire invasive dans certaines zones. » « Là où elle surpasse les plantes indigènes précieuses, la saponaire est un problème. » Donc, si vous avez de la saponaire dans votre jardin, elle est peut-être jolie, mais elle peut aussi devenir un peu trop présente et étouffer les autres plantes. Un peu comme un invité qui s’incruste à la soirée et monopolise toute l’attention.
Conclusion (et on ne rigole plus)
Alors, pour résumer, manger de la saponaire ? NON. Clairement pas. À éviter absolument. Sauf si vous avez une envie soudaine de tester les effets secondaires décrits plus haut (nausées, vomissements, diarrhées, etc.), ce que je vous déconseille fortement. La saponaire, c’est joli, ça mousse, ça peut servir à faire du savon ou de l’insecticide, mais ça ne se mange pas. Et si par malheur, vous ou un enfant (ou votre animal de compagnie) avez ingéré de la saponaire, « en cas de symptômes graves, consultez un médecin ; appelez le centre antipoison en cas de troubles légers ». Mieux vaut prévenir que guérir, et dans le cas de la saponaire, mieux vaut admirer que déguster. Il y a tellement d’autres plantes délicieuses et sans danger à découvrir, laissez la saponaire à ses utilisations non comestibles, et votre estomac vous remerciera !