Pleurotes Toxiques : Lequel Risque de Vous Envoyer à l’Hôpital ?
Ah, les pleurotes ! Ces champignons à l’allure sympathique que l’on imagine volontiers poêler avec un peu d’ail et de persil. Mais attention, dans la grande famille des pleurotes, il y a un petit cachotier, un trublion, un membre un peu… toxique, disons-le franchement. Alors, quels sont ces pleurotes qui pourraient gâcher votre balade en forêt et, pire, votre dîner ? Accrochez-vous, on part à la chasse aux fausses bonnes idées mycologiques ! Vous vous demandez sûrement si tous les pleurotes sont comestibles. La réponse, mes amis, est un grand « non ». Si la plupart des pleurotes que vous trouvez dans le commerce ou qui poussent paisiblement sur un tronc d’arbre sont tout à fait délicieux, il existe bel et bien une espèce à éviter comme la peste : le pleurote d’olivier, de son petit nom scientifique *Omphalotus olearius* (anciennement *Pleurotus olearius*). Ce champignon-là, aussi beau soit-il, est un véritable poison. Pas de quoi mourir sur le coup, certes, mais suffisamment pour vous offrir une soirée… agitée, on va dire. Alors, comment reconnaître ce pleurote d’olivier, ce vilain petit canard de la famille ? C’est là que ça devient intéressant. Imaginez-vous en pleine forêt, panier à la main, l’œil vif, prêt à dénicher la perle rare. Vous tombez sur un groupe de champignons magnifiques, d’une couleur jaune orangé éclatante, poussant sur un tronc d’arbre. Votre cœur s’emballe, vous vous voyez déjà les faire sauter à la poêle. STOP ! Observez attentivement. Le pleurote d’olivier a quelques caractéristiques bien à lui. Déjà, sa forme est un peu différente des pleurotes comestibles que vous connaissez. Il a tendance à pousser en entonnoir, avec un chapeau finement rayé. Sa couleur, jaune orangé à roux, est souvent plus vive que celle des pleurotes comestibles, qui tirent davantage vers le gris, le beige ou le brun. Mais le détail qui doit vraiment vous alerter, c’est son habitat. Ce pleurote toxique est un enfant du Sud. Il adore le soleil, la chaleur, la Provence. Vous le trouverez principalement dans le midi de la France, où il pousse surtout sur les chênes, mais parfois aussi directement au pied des arbres, voire à même le sol. Si vous êtes en balade dans une forêt de chênes du sud de la France et que vous tombez sur des pleurotes jaune orangé, soyez très prudents. Ce n’est pas parce que ça ressemble à un pleurote que c’en est un bon ! Maintenant, soyons clairs, la confusion entre le pleurote d’olivier et les pleurotes comestibles n’est pas la plus fréquente, mais elle existe. Surtout avec le pleurote en forme d’huître (*Pleurotus ostreatus*), qui est le plus courant des pleurotes comestibles sauvages. Le pleurote en huître a un chapeau plus charnu, moins en entonnoir, et une couleur généralement plus claire. De plus, il pousse plutôt sur des bois morts de feuillus variés, pas spécifiquement sur le chêne, et il est présent dans toute la France, pas seulement dans le Sud. Mais alors, pourquoi ce pleurote d’olivier est-il toxique ? Qu’est-ce qu’il a de si méchant ? Eh bien, il contient des toxines qui provoquent des troubles digestifs sévères : vomissements, diarrhées, crampes abdominales… Rien de mortel, on vous rassure, mais suffisamment désagréable pour gâcher votre week-end, voire vous envoyer aux urgences si vous êtes un peu fragile. Imaginez l’ambiance : « Chéri, tu peux appeler le SAMU ? Je crois que j’ai mangé un champignon qui ne voulait pas de moi… ». Charmant, non ? Le plus ironique, c’est que le pleurote d’olivier est bioluminescent ! La nuit, il brille dans le noir, comme un petit fantôme fluorescent. Alors, si vous vous promenez de nuit en forêt et que vous voyez des champignons briller, admirez-les de loin, mais ne les touchez surtout pas. La nature est parfois fourbe : elle nous attire avec de belles couleurs et de la lumière, alors qu’elle nous réserve une petite indigestion carabinée. Alors, que retenir de tout ça ? Si vous êtes un cueilleur de champignons débutant, la prudence est de mise. Ne vous fiez pas uniquement à l’aspect général du champignon. Apprenez à reconnaître les pleurotes comestibles, familiarisez-vous avec leurs caractéristiques, leurs habitats. Et surtout, en cas de doute, abstenez-vous ! Un champignon inconnu, on le laisse où il est. Mieux vaut rentrer bredouille que de passer la nuit aux toilettes. Si vous avez un doute sur un champignon que vous avez cueilli, n’hésitez pas à le faire identifier par un pharmacien mycologue ou une association de mycologie. Ces experts pourront vous dire avec certitude si votre récolte est comestible ou si elle risque de vous jouer un mauvais tour. Et n’oubliez pas, la cueillette de champignons doit rester un plaisir, pas une roulette russe gastronomique. Alors, ouvrez l’œil, soyez curieux, mais surtout, restez prudents. Et que vos promenades en forêt soient toujours synonymes de découvertes… et de bonne santé !