Le plaisir régressif : retour aux sources de l’enfance et de ses bienfaits

Qu’est-ce que le plaisir régressif ? Plongeon garanti dans votre enfance (sans couches culottes !)

Ah, le plaisir régressif ! Cette petite friandise psychologique qui nous chatouille le cœur. Vous vous demandez ce que c’est exactement ? Imaginez-vous retomber en enfance, le temps d’un instant gourmand et innocent. C’est ça, le plaisir régressif !

Le plaisir régressif, c’est un peu comme un voyage dans le temps express, direction votre tendre enfance, mais en restant bien adulte (et responsable, enfin, essayons!). C’est ce petit bonheur coupable qui nous fait replonger dans des activités, des goûts, des sensations typiques de nos jeunes années. Pensez dessins animés le samedi matin, bonbons acidulés qui piquent la langue, ou encore rejouer à ce jeu vidéo pixelisé qui vous rendait fou de joie à 10 ans. En gros, c’est un plaisir qui nous fait un clin d’œil complice à notre passé d’enfant, tout en savourant le moment présent avec nos yeux d’adultes.

Régressif : Mais au fait, ça veut dire quoi ?

Avant de plonger dans les délices régressifs, éclaircissons un peu le mot « régressif ». Parce que, soyons honnêtes, ça sonne un peu comme « régression », et la régression, ça peut faire penser à quelque chose de négatif, non ? Pas de panique ! Ici, on parle de plaisir, donc on oublie tout de suite les connotations négatives.

Si on regarde la définition brute, « régressif », c’est « qui marque un retour vers l’arrière ». Un peu direct, mais ça plante le décor. C’est aussi « qui marque un retour à un état antérieur, après avoir connu un stade plus élevé dans l’évolution ». Là, on commence à comprendre l’idée de retour en enfance. Et si on cherche des synonymes, on trouve « affaiblir », « atténuer », « décliner »… Bon, ok, toujours pas très joyeux tout ça. Mais accrochez-vous, le plaisir arrive !

Comportements régressifs : La psychologie s’en mêle

En psychologie, la régression, c’est un peu plus technique. On parle du « retour d’un fonctionnement ou d’un état psychique plus avancé à un niveau dépassé ». Dit comme ça, c’est un peu barbant, je vous l’accorde. En gros, c’est quand notre esprit adulte, hyper sophistiqué, décide de faire une petite pause et de revenir à des modes de fonctionnement plus anciens, plus simples, voire enfantins.

C’est aussi décrit comme « le retour à des modalités défensives dépassées ». Imaginez un enfant qui se cache derrière sa maman quand il a peur. Un adulte qui régresse pourrait, face au stress, adopter des comportements similaires, même si évidemment, il ne va pas se cacher derrière sa maman au bureau (quoique…). Et puis, il y a « le retour aux premiers objets de la libido ». Alors là, on entre dans le jargon psychanalytique… Disons simplement que ça peut aussi toucher à nos premières sources de plaisir, celles de notre enfance.

La « régression en âge », c’est encore plus parlant. C’est quand un adulte « adopte des comportements, des attitudes et des intérêts qui sont typiques d’un stade de développement antérieur à son âge réel ». Vous voyez l’image ? C’est un peu comme si on rembobinait le film de notre vie, juste pour quelques scènes amusantes.

La régression chez l’adulte : Besoin de doudou ?

Pourquoi un adulte se mettrait-il à régresser ? Est-ce qu’on a tous secrètement envie de retomber en enfance ? Peut-être un peu, soyons honnêtes ! Mais en psychologie, la régression chez l’adulte peut avoir plusieurs raisons.

Parfois, c’est un « besoin de protection contre la réalité ». La vie d’adulte, avec ses responsabilités, ses factures, ses embouteillages et ses réunions interminables, ça peut être un peu lourd, avouons-le. Alors, se réfugier dans des plaisirs régressifs, c’est une façon de se créer une petite bulle de douceur, loin des tracas du quotidien. C’est un peu comme appuyer sur le bouton « pause » de la vie adulte pour un court instant.

Dans des cas plus sérieux, la régression peut être liée à des « psychoses ». Mais là, on sort du cadre du simple plaisir régressif, et on entre dans des problématiques psychologiques plus complexes. Et puis, « des formes aiguës, graves, de régression peuvent se manifester dans le cadre de certaines maladies psychosomatiques, ou chez la personne âgée ». Encore une fois, ce sont des situations spécifiques qui nécessitent une attention particulière. Mais pour nous, dans notre quotidien, le plaisir régressif, c’est plutôt une bouffée d’air frais, un moment de légèreté bienvenu.

Régression affective : Quand l’enfant intérieur prend le contrôle

Il existe même une « régression affective ». C’est un type de régression qui se manifeste par des « réactions affectives qui sont celles de l’enfant ». Imaginez un adulte qui pique une crise de colère parce qu’il n’a pas eu le dernier cookie. Un peu exagéré, non ? Ou peut-être pas tant que ça…

« Infantilisme, puérilité, tendance à la dépendance affective »… Voilà quelques exemples de régression affective. C’est quand on se laisse un peu déborder par nos émotions enfantines, quand on a besoin d’être rassuré, câliné, un peu comme un enfant qui a besoin de sa maman. Attention, je ne dis pas qu’il faut se mettre à pleurer pour un oui ou pour un non au supermarché (quoique, ça peut être tentant parfois…). Mais comprendre qu’on a parfois des réactions un peu « régressives » affectivement, c’est déjà un premier pas.

Régression chez l’enfant : C’est normal, docteur ?

Chez l’enfant, la régression, c’est encore un peu différent. « Le stress et l’anxiété peuvent causer des régressions ». Un enfant stressé, ça peut « retourner à des comportements ou des habitudes plus jeunes ». Un enfant propre qui recommence à faire pipi au lit, un enfant qui parlait bien qui se remet à bégayer… C’est ce qu’on appelle une régression.

Dre Laura Markham, une spécialiste de l’enfance, explique que « «Les enfants stressés vont presque toujours régresser». «La régression signifie qu’il n’est pas capable de s’en sortir d’une manière aussi mature qu’à l’habitude, parce qu’il se sent dépassé.» » En gros, quand l’enfant est débordé par ses émotions, il peut régresser pour se sentir plus en sécurité, pour retrouver un état plus confortable, même si c’est un état qu’il avait déjà dépassé. C’est « souvent une réaction normale à des changements ou des défis dans la vie de l’enfant ». Pas de panique donc si votre enfant régresse un peu, c’est peut-être juste un signe qu’il a besoin d’un peu plus de douceur et d’attention.

Régression mentale : Retour aux sources de la pensée

La régression mentale, c’est encore une autre facette de la régression. Selon Ionescu, «La régression constitue un retour plus ou moins organisé et transitoire à des modes d’expression antérieurs de la pensée, des conduites ou des relations objectales, face à un danger interne ou externe, susceptible de provoquer un excès d’angoisse ou de frustration» ». Ouf, un peu technique encore une fois ! En résumé, c’est quand notre esprit, face à une situation difficile, un stress intense, va revenir à des modes de pensée plus anciens, plus instinctifs, moins élaborés. C’est une sorte de mécanisme de défense, une façon de se protéger face à ce qu’on perçoit comme un danger.

Régression du sommeil : Les nuits blanches des parents

Les parents connaissent bien la « régression du sommeil bébé ». Vers l’âge de 4 mois (et parfois à d’autres moments), « la régression du sommeil bébé est un recul temporaire des habitudes de sommeil ». Bébé qui dormait bien se met à se réveiller toutes les heures, nuits agitées, siestes raccourcies… La joie ! Bon, c’est temporaire (normalement !), et c’est souvent lié au développement de bébé. Mais pour les parents, c’est une sacrée régression en termes de nuits paisibles !

Cuisine régressive : Madeleine de Proust dans l’assiette

Et puis, il y a la « cuisine régressive ». La tendance culinaire du moment ! « La cuisine régressive est la tendance culinaire du moment chez les cuisiniers amateurs mais aussi dans les restaurants ». Le principe ? Réveiller nos souvenirs d’enfance à travers des plats et des saveurs familières.

« Les grands chefs transforment leurs recettes grâce à des marques et produits mythiques leur permettant de revisiter de grands plats et desserts de la cuisine française ». Soupes de légumes comme chez mamie, gratin de coquillettes au jambon, île flottante… Des plats simples, réconfortants, qui nous rappellent les déjeuners du dimanche en famille. La cuisine régressive, c’est un peu la madeleine de Proust dans l’assiette, un voyage gustatif dans nos souvenirs les plus gourmands.

Facteurs déclencheurs de la régression : La faute à pas de chance ?

Qu’est-ce qui peut déclencher une régression, surtout chez l’enfant ? « La régression due à une cause extérieure ». C’est souvent un événement extérieur, sur lequel l’enfant n’a pas de contrôle. « La séparation des parents, un deuil, un déménagement, la perte d’emploi, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, etc. » Tous ces événements peuvent être vécus comme des stress importants pour l’enfant, et peuvent déclencher une régression. C’est une façon pour lui d’exprimer son mal-être, son besoin de réconfort et de sécurité.

Types de plaisir : Il n’y a pas que le plaisir régressif dans la vie !

Pour élargir un peu le sujet, parlons des différents « types de plaisir ». Il n’y a pas que le plaisir régressif, heureusement ! On distingue plusieurs catégories de plaisirs :

• « Physioplaisirs ( 5 sens) ». Les plaisirs des sens : manger un bon plat, écouter de la musique, se faire masser, admirer un beau paysage… Tout ce qui flatte nos cinq sens.
• « Socioplaisirs (relations) ». Les plaisirs liés aux relations sociales : passer du temps avec ses amis, sa famille, se sentir aimé, partager des moments conviviaux… L’humain est un être social, et les relations sont une source importante de plaisir.
• « Psychoplaisirs (création quelle qu’elle soit:musique, écriture, peinture…) ». Les plaisirs de l’esprit, de la créativité : écrire, peindre, jouer de la musique, apprendre de nouvelles choses, résoudre des problèmes… Tout ce qui stimule notre intellect et notre créativité.
• « Idéoplaisirs (lecture réflexion méditation imaginaire contemplation…) ». Les plaisirs plus spirituels, intellectuels : lire, méditer, réfléchir, contempler la nature, s’évader dans son imaginaire… Des plaisirs plus introspectifs, qui nourrissent notre âme.

Le plaisir régressif, lui, se situe un peu à la croisée des chemins. Il peut être un physioplaisir (manger des bonbons), un socioplaisir (jouer à des jeux d’enfance avec des amis), ou un psychoplaisir (se replonger dans un univers imaginaire de notre enfance).

Plaisir vs Bonheur : Faut-il choisir ?

Attention à ne pas confondre « plaisir » et « bonheur ». Pour le Dr Lustig, le plaisir est « de courte durée, instinctif, matériel, et solitaire » tandis que le bonheur est « spirituel, durable, lié aux interactions sociales. » ». Le plaisir, c’est une sensation immédiate, intense, mais éphémère. Le bonheur, c’est un état plus profond, plus durable, lié à un sentiment de bien-être global, de satisfaction dans la vie.

Le plaisir régressif, c’est clairement du côté du plaisir : un moment de joie fugace, un petit shoot de dopamine lié à la nostalgie et à la simplicité de l’enfance. Ce n’est pas le bonheur à proprement parler, mais c’est un petit plaisir qui peut contribuer à notre bien-être général, en nous offrant une pause bienvenue dans le tourbillon de la vie adulte.

Autres types de régression : La régression, c’est partout !

La régression, ce n’est pas que psychologique ! On trouve le terme « régression » dans d’autres domaines :

• « La régression en âge ». On en a déjà parlé, c’est le fait d’adopter des comportements d’un âge inférieur.
• « La régression sensuelle ». Un concept un peu plus pointu, lié à la sexualité et aux identifications de l’enfance.
• « La régression, ou réversion » en stylistique. Une figure de style qui consiste à inverser l’ordre des mots dans une phrase. Un peu hors sujet ici, mais bon, pour la culture générale !
• « La régression » en statistique. Une méthode pour modéliser les relations entre des variables. Rien à voir avec notre plaisir régressif, mais ça existe !
• « La croissance régressive » en économie. Quand la croissance économique est inférieure à la croissance démographique. Pas très réjouissant comme régression, celle-là…

Bref, la régression, c’est un mot qui a plein de sens différents, selon le contexte. Mais aujourd’hui, on s’intéresse surtout à celle qui nous fait sourire et retomber en enfance : le plaisir régressif !

Aspects à considérer : Le pour et le contre de la régression

Pour finir, quelques « aspects à considérer » sur la régression en général.

Synonymes de régression : « abaissement, baisse, déclin, décroissance, diminution, ralentissement, récession, recul, rétrogradation ». Bon, toujours pas très gai tout ça.

Contraires : « amélioration, avance, développement, expansion, extension, marche, progrès, progression ». Voilà qui est plus positif ! La régression, c’est donc l’inverse du progrès, du développement, de l’amélioration.

Et les « causes de régression » dans un autre contexte (l’écologie cette fois) : « le déclin ou l’arrêt du pâturage en forêt », « l’intensification de la sylviculture ». Comme quoi, la régression, ça peut toucher plein de domaines différents !

Alors, prêt à régresser ?

Le plaisir régressif, c’est donc cette petite parenthèse enchantée, ce retour bienvenu à des plaisirs simples et innocents de notre enfance. Un dessin animé, un bonbon, un vieux jeu vidéo… Autant de petites choses qui peuvent nous faire sourire et nous rappeler des souvenirs heureux. Alors, la prochaine fois que vous aurez envie de retomber en enfance, n’hésitez pas ! Laissez-vous tenter par un petit plaisir régressif, c’est bon pour le moral (et pour l’âme d’enfant qui sommeille en nous !).