Curcuma : Pas touche pour tout le monde ! Découvrez qui doit absolument éviter cette épice miracle (ou pas si miracle que ça !)
Ah, le curcuma ! Cette épice jaune d’or que l’on nous présente comme la panacée universelle. On en entend parler partout : anti-inflammatoire, antioxydant, presque capable de repeindre votre maison en trois coups de cuillère à pot. Mais attention, comme pour toute bonne chose, il y a un revers à la médaille. Et oui, le curcuma, aussi gentil qu’il puisse paraître dans votre curry, n’est pas forcément l’ami de tout le monde. Alors, avant de vous ruer sur les gélules de curcuma comme si votre vie en dépendait, prenons un instant pour éclaircir un point crucial : qui devrait absolument éviter le curcuma ? C’est la question à un million, n’est-ce pas ?
La réponse courte, pour ceux qui sont pressés (mais restez quand même, c’est plus drôle après), est la suivante : les personnes qui prennent des anticoagulants et celles qui ont des problèmes de foie ou des voies biliaires devraient modérer, voire carrément éviter, la consommation de curcuma en suppléments. Voilà, c’est dit. Mais comme on est entre amis, on va évidemment creuser un peu plus, parce que « modérer » et « éviter », ça reste un peu vague, non ?
Curcuma et médicaments anticoagulants : un mélange explosif ?
Commençons par les anticoagulants. Imaginez un peu : vous prenez sagement vos médicaments pour fluidifier votre sang, histoire d’éviter les petits soucis de circulation, et là, vous vous dites : « Tiens, si je rajoutais un peu de curcuma pour booster le tout ? Plus c’est fluide, mieux c’est, non ? ». Eh bien, mauvaise idée ! Le curcuma, pris à fortes doses, a un petit côté « Robin des Bois » sanguin : il a tendance à fluidifier le sang lui aussi. Sympa, le curcuma, mais deux fluidifiants sanguins qui se rencontrent, ça peut vite tourner au vinaigre. Enfin, au sang trop fluide, ce qui est tout aussi peu ragoûtant.
Le problème, c’est que si vous cumulez l’effet de vos médicaments anticoagulants avec celui du curcuma, vous risquez d’augmenter considérablement le risque de saignements. Et là, on ne parle pas d’un petit saignement de nez anodin. On parle de saignements qui peuvent devenir dangereux, voire carrément problématiques. Alors, si vous prenez des médicaments comme la warfarine, l’héparine, ou d’autres anticoagulants, la prudence est de mise. Discutez-en avec votre médecin avant de vous lancer dans une cure de curcuma. Il saura vous dire si c’est une bonne idée, ou si vous feriez mieux de vous contenter de saupoudrer un peu de curcuma dans votre plat de lentilles du samedi soir.
Foie fragile et curcuma : attention, ça chauffe !
Passons maintenant à la deuxième catégorie de personnes qui devraient se méfier du curcuma : celles qui ont des problèmes de foie ou de voies biliaires. Alors là, c’est un peu plus subtil. Le curcuma est connu pour stimuler la production de bile. La bile, c’est ce liquide précieux fabriqué par votre foie qui vous aide à digérer les graisses. En temps normal, c’est une excellente nouvelle ! Un foie qui travaille bien, c’est un foie heureux. Mais si votre foie est déjà un peu fatigué, ou si vous avez des problèmes de voies biliaires (ces petits canaux qui transportent la bile), augmenter la production de bile peut devenir contre-productif. Imaginez un peu une autoroute déjà embouteillée à l’heure de pointe : si vous rajoutez encore plus de voitures, ça ne va pas fluidifier le trafic, n’est-ce pas ? C’est un peu le même principe avec votre foie et la bile.
Pour les personnes souffrant de problèmes hépatiques ou biliaires, un excès de curcuma pourrait aggraver leurs symptômes. Cela peut se traduire par des douleurs abdominales, des nausées, voire une jaunisse dans les cas les plus sérieux. Donc, si vous avez déjà des soucis de ce côté-là, mieux vaut ne pas jouer avec le feu (ou plutôt avec le curcuma !) et consulter votre médecin avant de consommer des suppléments. Pour la cuisine, on y reviendra, mais en général, c’est moins problématique.
Cuisine au curcuma vs. suppléments : le jour et la nuit ?
Et justement, parlons-en, de la cuisine ! Parce que là, il faut bien faire la distinction entre le curcuma que vous utilisez pour parfumer vos plats et les compléments alimentaires à base de curcuma. Quand vous saupoudrez une cuillère à café de curcuma dans votre curry ou votre soupe, les quantités de curcumine (la substance active du curcuma) sont relativement faibles. Dans ce cas-là, même si vous faites partie des catégories de personnes à risque, il y a peu de chances que cela pose problème. C’est un peu comme boire un verre de vin rouge : c’est moins risqué que de descendre la bouteille entière, vous voyez l’idée ?
En revanche, les suppléments de curcuma, c’est une autre histoire. Ils contiennent des doses beaucoup plus concentrées de curcumine. Et là, les effets potentiels, qu’ils soient bénéfiques ou indésirables, sont amplifiés. C’est pourquoi les précautions que l’on vient de mentionner concernent surtout la consommation de curcuma sous forme de suppléments. Pour la cuisine, en général, vous pouvez continuer à vous faire plaisir (avec modération, comme toujours, parce que trop de curcuma peut aussi donner un goût un peu amer à vos plats, mais c’est un autre débat !).
Alors, le curcuma, ami ou ennemi ? Le mot de la fin (provisoire)
En résumé, le curcuma n’est pas un ennemi, loin de là. C’est une épice aux propriétés intéressantes, et qui peut apporter une touche d’exotisme et de couleur à vos plats. Mais comme toute substance active, il est important de l’utiliser avec discernement, surtout si vous envisagez de prendre des suppléments. Si vous prenez des médicaments anticoagulants ou si vous avez des problèmes de foie ou de voies biliaires, la prudence est de mise. Dans le doute, le meilleur réflexe est toujours de demander l’avis de votre médecin. Il saura vous conseiller au mieux, en fonction de votre situation personnelle. Et puis, soyons honnêtes, manger varié et équilibré, c’est déjà un excellent point de départ pour prendre soin de sa santé. Le curcuma, c’est un petit plus, pas un remède miracle. Alors, on se détend, on respire, et on continue à profiter des bonnes choses de la vie, curcuma ou pas !
En bref, évitez les suppléments de curcuma si vous prenez des anticoagulants ou si vous avez des problèmes de foie ou de voies biliaires. Pour la cuisine, pas de panique, mais la modération reste de mise !
Source : British Heart Foundation, Février 2020