Pourquoi je prends du poids avec la maladie de Crohn ? Le mystère enfin dévoilé !
Ah, la maladie de Crohn ! Cette compagne parfois capricieuse, souvent douloureuse, et toujours… surprenante ! On l’imagine souvent synonyme de perte de poids, de difficultés à manger, de régime draconien. Et pourtant, voilà que la balance affiche des chiffres en hausse. Mais que se passe-t-il donc ? Pourquoi, ô grand mystère, prend-on du poids avec la maladie de Crohn ? C’est la question à un million, n’est-ce pas ?
Alors, accrochez-vous, car on va décortiquer ensemble ce paradoxe apparent. Non, vous n’êtes pas en train de devenir subitement un expert en boulangerie nocturne. Et oui, il y a des explications tout à fait rationnelles à cette prise de poids inattendue. Respirez profondément, on plonge dans le vif du sujet !
Les médicaments : ces amis qui vous veulent du bien… enfin, parfois
Commençons par les stars du spectacle, les médicaments ! Ils sont là pour nous soulager, pour calmer l’inflammation, pour nous permettre de vivre à peu près normalement. Mais, car il y a toujours un « mais », certains d’entre eux ont des effets secondaires. Et devinez quoi ? La prise de poids en fait partie !
Les corticostéroïdes, comme la prednisone, sont souvent prescrits lors des poussées inflammatoires. Ces petites pilules magiques sont super efficaces pour calmer le jeu, mais elles ont aussi un petit faible pour… les kilos en plus. Pourquoi ? Parce qu’elles augmentent l’appétit (et pas qu’un peu !), elles peuvent provoquer de la rétention d’eau, et elles modifient la façon dont votre corps stocke les graisses. En gros, c’est un peu comme si votre métabolisme décidait de prendre des vacances aux Bahamas, en mode farniente et accumulation de réserves.
Et ce n’est pas tout ! Certains agents anti-TNF, comme l’infliximab (Remicade pour les intimes), peuvent aussi être pointés du doigt. Des études ont montré que certaines personnes traitées avec ces médicaments prenaient du poids, surtout au début du traitement. L’explication ? Là aussi, c’est un peu mystérieux, mais on pense que c’est lié à l’amélioration de l’état général. Moins d’inflammation, moins de symptômes désagréables, et hop, l’appétit revient en force.
Quand la rémission rime avec… bidon rond
Parlons-en, de la rémission ! Ce moment tant attendu où les symptômes s’estompent, où la douleur s’éloigne, où l’on peut enfin envisager de manger autre chose que du riz blanc et des carottes cuites à l’eau. C’est formidable, n’est-ce pas ? Sauf que… la rémission peut aussi être une période propice à la prise de poids.
Pourquoi ? Tout simplement parce que votre système digestif se remet à fonctionner correctement. Fini les diarrhées à répétition, les nausées matinales, et les douleurs qui vous coupaient l’appétit. Votre corps se dit : « Enfin ! Je vais pouvoir absorber correctement les nutriments et refaire mes réserves ! ». Et il se met au travail avec enthousiasme. Résultat : vous absorbez mieux les calories, votre appétit revient, et la balance grimpe. C’est un peu comme si votre corps, après une longue période de disette, se ruait sur le buffet à volonté.
Et puis, soyons honnêtes, quand on se sent mieux, on a aussi tendance à moins se priver. On se fait plaisir, on mange des choses qu’on s’interdisait pendant les poussées, on reprend une vie sociale (et les apéros qui vont avec…). Tout cela contribue à la prise de poids. Attention, je ne dis pas qu’il faut se priver et vivre dans la tristesse ! Mais il faut être conscient de ce phénomène et adapter son alimentation en conséquence.
Le microbiote intestinal : ces petites bêtes qui nous veulent… du gras ?
Le microbiote intestinal, vous connaissez ? Ces milliards de bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes qui peuplent notre intestin. On commence à peine à comprendre leur rôle essentiel dans notre santé, et notamment dans la gestion du poids.
Chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn, le microbiote intestinal est souvent déséquilibré. Et certaines études suggèrent que ces modifications du microbiote pourraient favoriser la prise de poids. Comment ? Eh bien, certaines bactéries seraient plus efficaces pour extraire les calories des aliments et les stocker sous forme de graisse. En gros, elles transformeraient votre intestin en une usine à fabriquer du gras. Charmant, n’est-ce pas ?
Bon, il faut relativiser. Les recherches sur le sujet sont encore récentes, et on ne comprend pas encore tous les mécanismes en jeu. Mais il est probable que le microbiote intestinal joue un rôle, au moins en partie, dans la prise de poids observée chez certaines personnes atteintes de la maladie de Crohn.
Moins d’activité physique, plus de kilos ? Logique, non ?
Quand on est fatigué, qu’on a mal au ventre, qu’on se sent patraque, l’envie de faire du sport n’est pas vraiment au rendez-vous, n’est-ce pas ? Et c’est bien normal ! Pendant les poussées de la maladie de Crohn, l’activité physique peut devenir un véritable défi. Résultat : on bouge moins, on se dépense moins, et les calories… s’accumulent.
Or, on le sait tous, l’activité physique est essentielle pour maintenir un poids de forme. Si on réduit son activité, sans adapter son alimentation, il est fort probable que la balance affiche des chiffres en hausse. C’est une simple question d’équilibre entre les calories absorbées et les calories dépensées.
Alors, l’idée n’est pas de devenir un athlète de haut niveau pendant une poussée (ce serait même plutôt contre-indiqué !). Mais dès que vous vous sentez un peu mieux, essayez de reprendre une activité physique douce et régulière. La marche, le yoga, la natation… autant d’options qui peuvent vous aider à bouger sans trop forcer, et à limiter la prise de poids.
Et les autres facteurs, alors ?
Parce que la vie est rarement simple, il existe aussi d’autres facteurs qui peuvent contribuer à la prise de poids chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn.
L’arrêt du tabac, par exemple. C’est une excellente chose pour la santé en général, et pour la maladie de Crohn en particulier. Mais l’arrêt du tabac est souvent associé à une prise de poids, car la nicotine a un effet coupe-faim et accélère le métabolisme. Quand on arrête de fumer, l’appétit revient et le métabolisme ralentit… Bingo, les kilos s’installent.
Le stress et les troubles du sommeil peuvent aussi jouer un rôle. Le stress chronique peut perturber les hormones qui régulent l’appétit et le métabolisme, et favoriser la prise de poids. Le manque de sommeil, quant à lui, peut augmenter la sensation de faim et l’envie de manger des aliments gras et sucrés.
Alors, que faire face à cette prise de poids ?
Pas de panique ! Prendre du poids avec la maladie de Crohn, ce n’est pas une fatalité. Et ce n’est pas non plus un signe que votre traitement ne fonctionne pas. Au contraire, dans certains cas, cela peut même être un signe d’amélioration !
L’important, c’est de comprendre les raisons de cette prise de poids, et d’agir en conséquence. Parlez-en à votre médecin, à votre diététicien. Ils pourront vous aider à identifier les facteurs qui contribuent à votre prise de poids, et à mettre en place une stratégie adaptée.
Voici quelques pistes à explorer :
- Adapter votre alimentation : privilégiez les aliments peu transformés, riches en fibres, en protéines et en bonnes graisses. Limitez les sucres ajoutés, les graisses saturées et les aliments ultra-transformés. N’hésitez pas à consulter un diététicien pour obtenir des conseils personnalisés.
- Bouger plus : dès que votre état le permet, reprenez une activité physique régulière et adaptée à vos capacités. Même une petite marche quotidienne peut faire une différence.
- Gérer le stress : apprenez à gérer votre stress par des techniques de relaxation, la méditation, le yoga, ou toute autre activité qui vous fait du bien.
- Optimiser votre sommeil : essayez d’avoir un sommeil régulier et de qualité. Couchez-vous et levez-vous à des heures fixes, créez un environnement propice au sommeil, et évitez les écrans avant de vous coucher.
- Discuter de vos médicaments avec votre médecin : si vous pensez que vos médicaments contribuent à votre prise de poids, parlez-en à votre médecin. Il pourra peut-être ajuster les doses ou envisager d’autres options thérapeutiques.
En résumé, la prise de poids avec la maladie de Crohn est un phénomène complexe, multifactoriel, et parfois… paradoxal ! Mais en comprenant les causes possibles, et en adoptant une approche globale qui prend en compte l’alimentation, l’activité physique, la gestion du stress et le traitement médical, il est tout à fait possible de retrouver un poids de forme et de vivre sereinement avec votre maladie de Crohn. Alors, on se motive et on prend les choses en main !
