Tout savoir sur l’art d’émincer l’oignon : du geste précis aux anecdotes piquantes
Ah, l’oignon ! Ce légume humble, souvent relégué au second plan, mais pourtant pilier de tant de cuisines à travers le monde. Qui n’a jamais versé une larme en le coupant ? Mais derrière cette apparente simplicité se cache tout un univers de saveurs et de techniques. Aujourd’hui, on plonge au cœur de l’oignon, et plus précisément dans l’art de l’émincer. Accrochez-vous, ça va trancher net !
Émincer, kesako ? Définition et traduction
Commençons par les bases. « Émincer », en cuisine, ça veut dire quoi exactement ? Eh bien, en termes culinaires français, « émincé » (prononcé /e.mɛ̃.se/) signifie coupé en tranches fines. C’est une technique de coupe au couteau utilisée pour préparer des ingrédients, souvent de la viande, mais aussi, vous l’aurez deviné, des oignons ! En gros, émincer, c’est trancher finement, tout simplement. Pour nos amis anglophones, « émincer » se traduit par « thinly sliced » ou « shredded ». Facile, non ?
L’oignon, parlons français !
Puisqu’on parle d’émincer l’oignon, autant s’intéresser de plus près à ce mot « oignon ». D’abord, petite question linguistique : « oignon », ça vient de quelle langue ? Roulement de tambour… C’est un mot français, pardi ! Et oui, la langue de Molière a donné naissance à ce terme que le monde entier utilise. Ensuite, petite question de grammaire pour les puristes : « oignon », c’est masculin ou féminin ? La réponse est… masculin ! On dit « l’oignon », avec un « l' » devant. Retenez bien. Et la prononciation alors ? Comment on dit « l’oignon » en français ? Si vous avez un doute, Julien Miquel sur YouTube vous le prononce à la perfection. Pas de panique, c’est moins compliqué qu’il n’y paraît. Enfin, petite anecdote orthographique : avez-vous déjà vu « ognon » écrit sans le « i » ? Eh bien, figurez-vous qu’il y a eu une petite révolution orthographique ! L’Académie française a décidé de simplifier l’orthographe de certains mots, et « oignon » pourrait bien devenir « ognon » pour coller à la prononciation. Fini le « oi » qui ne se prononce pas « oua » comme dans « oiseau » ! Alors, « oignon » ou « ognon » ? Les deux sont acceptés, mais « ognon » a le vent en poupe.
L’oignon dans tous ses états : de la soupe aux oignons frits
Maintenant que l’on maîtrise le vocabulaire et la technique de l’éminçage, passons aux choses sérieuses : l’utilisation de l’oignon en cuisine ! Et là, le champ des possibles est immense. Commençons par un classique, la star des bistrots parisiens : la soupe à l’oignon. Saviez-vous que la version moderne de cette soupe remonte au milieu du 19e siècle, aux Halles de Paris, le grand marché en plein air ? Oui, la soupe à l’oignon, c’est une histoire de terroir, de marché, de France ! Et ses origines remontent même à l’époque romaine, car l’oignon était un légume bon marché, et ça n’a pas beaucoup changé, Dieu merci ! Pour préparer une bonne soupe à l’oignon, il vous faudra des oignons jaunes, traditionnellement coupés en tranches fines, donc émincés, vous suivez ? La soupe à l’oignon, c’est un plat réconfortant, parfait pour les soirées d’hiver. C’est devenu un plat branché que les touristes adorent goûter pour découvrir la gastronomie française. Mais attention, la soupe à l’oignon n’est pas un plat du quotidien pour les Français. À l’origine, elle était plutôt consommée après les réunions de famille, au milieu de la nuit, pour soigner les lendemains de fête un peu difficiles… Pour une soupe à l’oignon réussie, les oignons jaunes sont un excellent choix. Mais vous pouvez aussi utiliser des oignons rouges ou blancs, selon vos préférences de goût et ce que vous avez sous la main. L’important, c’est le goût ! Ah, et un petit conseil : si votre soupe à l’oignon a un goût amer, c’est probablement que vous avez brûlé les oignons pendant la caramélisation. La clé, c’est de les cuire lentement, à feu doux, pour qu’ils développent leur douceur naturelle. Cuisson lente, saveur intense !
Parlons un peu des oignons frits. Qui peut résister à ces petites lamelles croustillantes et dorées ? Les oignons frits, ce sont des tranches d’oignons que l’on fait frire à la poêle (sautés) ou en friture. On les déguste comme un snack, une garniture, ou un accompagnement pour de nombreux plats. C’est simple, efficace, et toujours un succès.
Connaissez-vous l’oignon piqué ? Non, ce n’est pas un oignon qui a fait une mauvaise blague. Un oignon piqué, c’est tout simplement un oignon entier, pelé, dans lequel on pique une feuille de laurier à l’aide d’un clou de girofle. On utilise l’oignon piqué pour parfumer un plat ou une sauce, puis on le retire. C’est une technique astucieuse pour infuser des saveurs riches et aromatiques. Ajouter des clous de girofle à un oignon, c’est une méthode culinaire appelée « oignon piqué » ou « oignon clouté ». Un vrai concentré de saveurs !
Et que dire du fameux mirepoix ? Ce mot mystérieux, tout droit venu de la gastronomie française, désigne un mélange de carottes, de céleri et d’oignons coupés en dés. Le mirepoix, c’est la base de nombreuses préparations culinaires. Il apporte de la profondeur et de la saveur à vos plats. Les proportions classiques ? Deux parts d’oignons, une part de carottes, une part de céleri. Mais chacun a sa recette, bien sûr !
Anecdote insolite : saviez-vous que les Vikings mangeaient de la soupe à l’oignon ? Enfin, pas tout à fait pour le plaisir gustatif. Dans la culture viking, la soupe à l’oignon avait une fonction bien particulière. Quand les guerriers vikings étaient blessés à l’estomac pendant les batailles, on leur donnait une soupe à l’oignon forte et piquante. Ensuite, ceux qui soignaient les blessés sentaient les plaies du ventre pour détecter l’odeur caractéristique de l’oignon. Médecine viking, quand tu nous tiens…
Enfin, petit détour par le Mexique : quel type d’oignon utilisent les Mexicains dans leur cuisine ? Eh bien, il y en a plusieurs ! Les oignons blancs, doux et croquants, sont parfaits crus dans les salades, salsas et guacamole. Les oignons jaunes, plus polyvalents, sont utilisés dans de nombreux plats cuisinés. Et les oignons rouges apportent de la couleur et de la saveur aux tacos et tostadas. Un arc-en-ciel d’oignons pour la cuisine mexicaine !
« Émincé », « boeuf émincé », « soupe à l’oignon »… Petit lexique culinaire
Récapitulons un peu les termes culinaires que l’on a croisés aujourd’hui. L' »émincé« , on l’a vu, c’est une coupe en tranches fines. Le « boeuf émincé« , c’est un plat préparé avec des restes de viande coupés en fines tranches et réchauffés dans une sauce. Pratique et anti-gaspi ! La « soupe à l’oignon« , on ne la présente plus. En anglais, on dit simplement « onion soup ». Facile à retenir. Le « Gruyère« , avec un « G » majuscule, c’est ce fromage suisse à pâte pressée cuite, au goût fruité et légèrement salé. Indispensable pour gratiner une bonne soupe à l’oignon ! Et si vous voyez l’expression « d’oignon« , ça signifie tout simplement « à l’oignon ». Logique, non ? Enfin, petit bonus : connaissez-vous les pommes Pont Neuf ? Ce sont de grosses frites coupées en forme de quartiers épais, croustillantes à l’extérieur et moelleuses à l’intérieur. Elles tirent leur nom du célèbre Pont Neuf de Paris, où elles étaient vendues à l’origine. Un délice, même si ça n’a rien à voir avec les oignons !
Divers oignons : de l’ail au slang en passant par l’orthographe
Pour finir en beauté, quelquesInfos diverses et variées sur notre cher oignon. Attention à ne pas confondre « ail » et « ail » ! En anglais, « ail » peut être un verbe signifiant « être malade » ou « rendre malade », ou un nom signifiant « un malaise » ou « un problème ». Rien à voir avec l’ail que l’on cuisine, qui se dit « garlic » en anglais et « ail » en français. Piège classique ! Et saviez-vous qu’il existe un mot d’argot pour désigner un oignon ? Aux États-Unis, « onion » peut être utilisé au sens figuré pour désigner une personne sotte ou méprisable. Pas très flatteur pour l’oignon… Pour revenir à l’orthographe, on a parlé du changement possible de « oignon » en « ognon ». Certains mots évoluent avec le temps, c’est la vie !
Voilà, on a fait le tour de l’oignon, de l’éminçage à la soupe, en passant par les anecdotes et les curiosités linguistiques. J’espère que vous avez appris plein de choses et que vous ne regarderez plus jamais un oignon de la même manière. La prochaine fois que vous en émincerez un, pensez à toute cette histoire et à toutes ces saveurs qu’il renferme. Et n’oubliez pas : même si ça fait pleurer, l’oignon, c’est la vie !