Quand ramasse-t-on la salicorne ? Le guide (non officiel) du parfait cueilleur (un peu pirate) !
Ah, la salicorne ! Cette petite plante verte marine qui pique comme un cornichon et qui a un goût iodé à faire danser les papilles. Vous vous demandez quand partir à l’aventure pour la cueillir ? La réponse officielle, mes amis, est entre le 1er juin et le 15 septembre. Voilà, c’est dit. Mission accomplie ? Pas si vite ! Accrochez-vous, car on va décortiquer tout ça avec une bonne dose d’humour et quelques pincées de sel (marin, évidemment).
Imaginez-vous, le soleil commence à caresser l’horizon, les oiseaux de mer piaillent leur sérénade matinale… Non, on n’est pas dans un film romantique, on est à l’aube, prêt à traquer la salicorne ! Pourquoi cette période précise, me direz-vous ? Eh bien, figurez-vous que la nature est bien faite. La salicorne, c’est un peu comme nous : elle a son rythme.
Le printemps s’éveille, la salicorne aussi. Elle sort timidement de sa cachette sablonneuse, grandit doucement sous le soleil de juin, juillet et août, puis commence à se calmer en septembre. C’est pendant cette période estivale qu’elle est à son apogée, gorgée de saveur et prête à être croquée. Après le 15 septembre, laissons-la tranquille. Elle a bien mérité son repos, la petite !
Mais attention, il n’y a pas que les dates à retenir. Nos amis les préfets, toujours soucieux de notre bien-être (et de celui de la salicorne), ont édicté quelques règles. Et pas n’importe lesquelles ! Accrochez-vous à vos chapeaux de paille, car celle-ci est croustillante : « La quantité maximale autorisée par personne et par jour est limitée à ce que peuvent contenir les deux mains d’un homme adulte. »
Deux mains d’homme adulte… Voilà une mesure bien précise, n’est-ce pas ? On imagine le préfet, les mains tendues, évaluant la contenance idéale pour une récolte raisonnable. Mais que se passe-t-il si vous êtes une femme ? Ou un enfant ? Faut-il ramener son mari, son père, son voisin costaud pour servir de mètre-étalon salicorniaque ? Le mystère reste entier. Toujours est-il qu’il ne s’agit pas de vider la plage comme si c’était le buffet à volonté d’un hôtel all-inclusive !
L’idée, derrière cette règle un peu farfelue, est évidemment de préserver la ressource. La salicorne, c’est comme tout, si on abuse, il n’y en aura plus pour personne. Alors, on cueille avec modération, on laisse la nature tranquille, et tout le monde est content. Sauf peut-être les préfets qui doivent imaginer des règles toujours plus originales.
Où dénicher la salicorne, ce trésor vert ?
Maintenant que vous savez quand partir à la chasse à la salicorne, reste à savoir où la trouver. Imaginez un peu : vous, bottes aux pieds, pantalons retroussés, tel un aventurier des temps modernes, arpentant les côtes à la recherche de ce Graal végétal. Ambiance, non ?
La salicorne, c’est une fille de la mer. Elle aime les endroits humides, salés, les vases, les prés salés, les estuaires… Bref, tous ces coins où la mer et la terre se font des bisous. En France, vous aurez plus de chances de la croiser le long de la Manche et de l’Atlantique. La Bretagne, la Normandie, la baie de Somme, les côtes de Vendée… Autant de terrains de jeu parfaits pour le cueilleur de salicorne.
Si vous êtes du côté de la Manche, par exemple, vous êtes en plein cœur du royaume de la salicorne. C’est même le préfet de la Manche qui nous a gentiment rappelé les règles de récolte. Alors, ouvrez bien les yeux, promenez-vous le long des côtes, et vous devriez rapidement tomber nez à nez avec ces petites pousses vertes si particulières.
Conseils de pro (ou presque) pour une cueillette réussie et respectueuse
C’est bien beau de savoir où et quand, mais comment on fait, concrètement, pour ramasser la salicorne ? Pas de panique, ce n’est pas une épreuve de Koh-Lanta. C’est même plutôt relaxant, comme une balade en bord de mer, avec un petit objectif gourmand en prime.
Déjà, pour la reconnaître, la salicorne, c’est assez simple. On dirait des petites tiges vertes, charnues, sans feuilles apparentes. Un peu comme des mini-cactus sans épines, mais en beaucoup moins agressif. Elle pousse souvent en touffes, formant des tapis verdoyants sur la vase.
Pour la cueillette, rien de plus simple : on pince délicatement la tige entre les doigts, et on la casse net. On privilégie les jeunes pousses, plus tendres et savoureuses. On évite de déraciner la plante, pour qu’elle puisse repousser tranquillement l’année prochaine. On est des cueilleurs respectueux, nous, monsieur !
Côté matériel, pas besoin de sortir l’artillerie lourde. Une bonne paire de bottes pour ne pas se mouiller les pieds, un panier ou un sac pour récolter, et c’est parti ! Les mains, bien sûr, sont l’outil principal. Et n’oubliez pas, les deux mains d’homme adulte, c’est la limite ! On ne voudrait pas se fâcher avec le préfet…
La salicorne en cuisine : simple, iodée, délicieuse !
Ça y est, votre panier déborde de salicornes fraîchement cueillies. Bravo, vous êtes un as de la cueillette ! Maintenant, place à la dégustation. Et là, bonne nouvelle, la salicorne, c’est d’une simplicité enfantine à préparer. Pas besoin d’être un chef étoilé pour se régaler.
Le plus souvent, on la mange simplementRevenue à l’eau bouillante salée, juste quelques minutes, pour qu’elle reste croquante. Un peu comme des haricots verts, mais en version marine. On peut ensuite la déguster telle quelle, avec une vinaigrette, ou l’utiliser comme accompagnement pour des poissons, des fruits de mer, des viandes blanches…
Pour les plus aventureux, on peut aussi la faire sauter à la poêle avec de l’ail et du beurre, la confire dans du vinaigre, l’incorporer dans des salades, des omelettes, des tartes… Bref, laissez libre cours à votre imagination ! Le goût iodé et légèrement salé de la salicorne se marie avec une multitude de saveurs. C’est un peu le couteau suisse des légumes de la mer.
Alors, prêts à partir à l’aventure salicorne ? N’oubliez pas : entre le 1er juin et le 15 septembre, du lever au coucher du soleil, avec deux mains (d’homme adulte) maximum, et toujours dans le respect de la nature. À vous les joies de la cueillette et les plaisirs iodés de la dégustation ! Et surtout, amusez-vous bien !