Citrouille en conserve : Butternut déguisé ou vraie citrouille ? On fait le point !
Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous mangez réellement lorsque vous savourez une part de tarte à la citrouille en conserve ? La question mérite d’être posée, n’est-ce pas ? Surtout quand on entend des rumeurs persistantes sur la nature véritable de cette purée orangée. On murmure, on chuchote… « Citrouille en conserve ? C’est du butternut, ni plus ni moins ! » Alors, info ou intox ? Accrochez-vous, on décortique le mystère de la citrouille en conserve pour vous.
La réponse courte, et accrochez-vous bien, est : ça dépend ! Oui, c’est un peu comme la météo en Normandie, il faut s’attendre à tout. Mais ne partez pas en courant ! C’est plus nuancé et surtout, beaucoup plus intéressant que vous ne le pensez.
L’idée que la citrouille en conserve serait en réalité de la courge butternut a germé pour plusieurs raisons. Déjà, soyons honnêtes, qui a déjà essayé de vider et de réduire en purée une citrouille classique, celle qu’on sculpte pour Halloween ? C’est un sport de combat ! C’est filandreux, plein de graines, et le résultat est souvent… comment dire… aqueux. Pas l’idéal pour une tarte onctueuse, avouons-le.
La courge butternut, elle, c’est une autre paire de manches. Plus facile à éplucher, moins de graines, une chair dense et une saveur douce et légèrement sucrée. Bref, c’est la candidate idéale pour la purée et, par extension, la conserve. Alors, le raccourci « citrouille en conserve = butternut » est vite fait. Mais est-ce la réalité ?
Pour éclaircir tout ça, plongeons-nous dans le monde merveilleux des marques de conserve. Et qui dit citrouille en conserve, dit souvent Libby’s. Libby’s, c’est un peu le pape de la citrouille en boîte, la référence ultime. Et que nous révèle Libby’s sur ses ingrédients ? Accrochez-vous, car c’est là que ça devient croustillant.
Selon les dires de Southern Living (et ce n’est pas n’importe qui, hein, Southern Living !), Libby’s utilise une variété de citrouille bien particulière : la Dickinson. Oui, Dickinson, comme la poétesse américaine, mais en moins mélancolique et beaucoup plus orange. Sauf que… tenez-vous bien… la citrouille Dickinson est aussi appelée… roulement de tambour… courge Dickinson !
Alors, on est bien avancés, n’est-ce pas ? Citrouille ou courge ? C’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. En réalité, la classification botanique est un peu plus complexe que ça. Les citrouilles et les courges appartiennent toutes deux à la famille des cucurbitacées. C’est un peu comme les cousins éloignés : ils se ressemblent, mais ne sont pas exactement pareils. La limite entre citrouille et courge est parfois floue, même pour les experts. Alors, pour nous, pauvres mortels, autant dire que c’est un joyeux bazar.
Mais revenons à notre citrouille Dickinson, ou courge Dickinson, appelez-la comme vous voulez, elle ne s’offusquera pas. Cette variété est spécialement cultivée pour l’industrie de la conserve. Pourquoi ? Parce qu’elle a des qualités exceptionnelles pour ça. Sa chair est moins aqueuse que celle des citrouilles classiques, elle est plus dense et moins filandreuse. Le résultat, après cuisson et mise en conserve, est une purée lisse, onctueuse et avec une saveur bien prononcée. Parfait pour nos tartes et autres délices automnaux.
Imaginez un peu : les champs à perte de vue, remplis de ces « citrouilles-courges » Dickinson, spécialement cultivées pour finir dans nos boîtes de conserve. C’est une vision presque poétique, non ? Enfin, si on aime les champs de cucurbitacées, bien sûr. Et si on aime la tarte à la citrouille, c’est encore mieux !
Alors, est-ce que la citrouille en conserve est du butternut déguisé ? Pas vraiment, si on parle de Libby’s et de la fameuse Dickinson. C’est une variété de citrouille, même si on l’appelle aussi courge. C’est un peu comme dire qu’un labrador est un chien, mais c’est un chien bien spécifique, avec ses propres caractéristiques. La Dickinson, c’est la « citrouille à conserve » par excellence.
Maintenant, attention ! Toutes les marques de citrouille en conserve ne se valent pas. Certaines peuvent effectivement utiliser d’autres variétés de courges, y compris du butternut, ou des mélanges de courges. La législation est assez souple sur ce point. L’important, c’est le goût et la texture, n’est-ce pas ? Et si votre tarte à la citrouille est réussie avec une boîte lambda, tant mieux ! Le principal, c’est de se régaler.
Pour résumer, la prochaine fois que vous achèterez une boîte de citrouille en conserve, vous pourrez briller en société en expliquant à vos convives que, selon toute probabilité, vous êtes en train de déguster de la courge Dickinson, une variété de citrouille (ou de courge, c’est selon l’humeur du botaniste) spécialement conçue pour ça. Effet garanti ! Et si on vous demande si c’est du butternut, vous pourrez répondre avec un sourire entendu : « C’est plus compliqué que ça… ». Et là, vous aurez l’air super cultivé et mystérieux. Que demander de plus ? À part une bonne part de tarte à la citrouille, bien sûr !
Alors, la morale de cette histoire cucurbitacée ? La citrouille en conserve, c’est un monde fascinant, plein de nuances et de subtilités. Et même si ce n’est pas toujours de la « vraie » citrouille Jack-o’-lantern, c’est délicieux, pratique et parfait pour nos recettes d’automne. Alors, vive la citrouille en conserve, qu’elle soit Dickinson, butternut ou un joyeux mélange des deux ! L’important, c’est qu’elle soit dans nos assiettes (et nos tartes) !