Est-ce que les personnes atteintes de la maladie de Crohn tombent souvent malades ? La vérité (avec une touche d’humour !)
Alors, la question brûlante que vous vous posez peut-être, surtout si vous jonglez déjà avec les montagnes russes de la maladie de Crohn, est la suivante : Est-ce que les personnes atteintes de Crohn ont plus de chances d’attraper toutes les cochonneries qui traînent ? La réponse courte est oui, malheureusement, c’est un peu plus compliqué que ça. Accrochez-vous, on plonge dans le vif du sujet avec une pincée d’humour pour faire passer la pilule !
Imaginez votre système immunitaire comme une armée de guerriers miniatures, toujours prêts à défendre votre corps contre les envahisseurs, les méchants microbes et virus. Chez les personnes atteintes de Crohn, cette armée est un peu… disons… désorganisée. Au lieu de s’attaquer uniquement aux intrus, elle se met parfois à attaquer ses propres troupes, c’est-à-dire votre propre corps, plus précisément votre système digestif. C’est ça, en gros, l’inflammation chronique de Crohn.
Et ce n’est pas tout ! Certains des médicaments que nous utilisons pour calmer cette armée rebelle, les immunosuppresseurs, ont un effet secondaire : ils affaiblissent un peu la défense générale de votre organisme. C’est un peu comme si, pour calmer une bagarre dans une caserne, on désarmait un peu tous les soldats autour. Résultat : votre corps est un peu moins bien protégé contre les infections courantes comme la grippe ou le rhume.
Pourquoi cette susceptibilité accrue ? Décortiquons ça !
Bon, on a dit que les personnes atteintes de Crohn étaient plus susceptibles de tomber malades. Mais pourquoi exactement ? C’est un peu comme demander pourquoi votre chat préfère votre canapé neuf à son panier tout doux. Il y a plusieurs raisons, et elles sont toutes liées à cette fameuse inflammation et aux traitements qu’on utilise pour la contrôler.
Premièrement, la maladie de Crohn elle-même perturbe le système immunitaire. Cette inflammation chronique, cette bataille intestine permanente, fatigue un peu les troupes immunitaires. Elles sont déjà bien occupées à gérer le chaos dans votre ventre, alors forcément, elles sont peut-être moins réactives quand un virus de la grippe débarque en fanfare.
Deuxièmement, comme on l’a déjà mentionné, certains médicaments, les fameux immunosuppresseurs, sont là pour calmer le jeu immunitaire dans vos intestins. Ils sont super pour réduire l’inflammation de Crohn, mais en contrepartie, ils rendent votre système immunitaire un peu moins vigilant face aux infections. C’est un peu un jeu d’équilibriste : on calme l’inflammation, mais on devient un peu plus vulnérable aux microbes.
Rhumes, grippes et Crohn : le trio infernal ?
Alors, concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour vous, au quotidien ? Eh bien, si vous avez Crohn, vous risquez de trouver que vous attrapez plus facilement les rhumes et les grippes qui traînent. Et malheureusement, ces petites maladies peuvent avoir un impact plus important sur vous que sur une personne sans Crohn.
Par exemple, un simple rhume peut non seulement vous mettre KO comme tout le monde, mais il peut aussi déclencher ou aggraver une poussée de Crohn. C’est un peu comme si le rhume venait mettre de l’huile sur le feu de l’inflammation intestinale. Sympa, non ? Et la grippe, parlons-en ! Elle peut être plus sévère chez les personnes atteintes de Crohn et durer plus longtemps. Dans certains cas, elle peut même nécessiter une hospitalisation, notamment à cause de complications comme la pneumonie.
Les symptômes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille
Outre les symptômes classiques de Crohn que vous connaissez bien (douleurs abdominales, diarrhées, fatigue… la totale !), certains signes peuvent indiquer que vous avez attrapé une infection en plus de votre Crohn. Soyez attentif à :
- Une fièvre persistante : si votre thermomètre s’affole, c’est un signal d’alarme.
- Des nausées et des vomissements : bon, d’accord, ça peut aussi être une poussée de Crohn, mais si c’est inhabituel, mieux vaut ne pas ignorer.
- Des douleurs articulaires : les articulations qui couinent, c’est jamais bon signe.
- Des yeux rouges et douloureux : non, vous n’avez pas trop regardé Netflix, c’est peut-être lié à une infection.
- Des éruptions cutanées douloureuses et rouges : votre peau aussi fait la grève ? À surveiller.
- Des aphtes : ces petites plaies dans la bouche, pas toujours sympathiques.
Si vous cumulez plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand on a Crohn !
Crohn, handicap et susceptibilité aux infections : le lien
La maladie de Crohn, c’est plus qu’un simple mal de ventre occasionnel. Pour beaucoup, c’est une condition chronique qui peut impacter sérieusement la qualité de vie. À tel point qu’elle est reconnue comme un handicap dans certains cas, notamment au regard de la loi américaine ADA (Americans with Disabilities Act) et pour l’obtention d’aides sociales.
Pourquoi handicap ? Parce que Crohn peut affecter des activités majeures de la vie quotidienne : manger (avec les douleurs et les problèmes digestifs), dormir (à cause des symptômes nocturnes), prendre soin de soi (la fatigue peut être accablante). Et bien sûr, travailler devient parfois un défi. Les douleurs abdominales, la diarrhée, la fatigue, les complications comme les sténoses (rétrécissements de l’intestin) ou les fistules (communications anormales entre organes)… tout ça peut rendre le quotidien professionnel très compliqué, avec des absences répétées.
Et cette reconnaissance du handicap est d’autant plus importante quand on parle de susceptibilité aux infections. Être plus vulnérable aux maladies, c’est une difficulté supplémentaire à gérer au quotidien, surtout quand on a déjà Crohn. Cela souligne la nécessité d’une prise en charge globale de la maladie, qui ne se limite pas aux seuls symptômes digestifs.
Système immunitaire et Crohn : une relation compliquée
On l’a dit, le système immunitaire des personnes atteintes de Crohn est un peu particulier. Il est hyperactif à certains endroits (l’intestin), mais parfois moins performant ailleurs (face aux infections). C’est un peu comme un orchestre qui joue une symphonie brillante dans un registre, mais qui a du mal à tenir la note dans un autre.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, avoir Crohn ne signifie pas automatiquement être immunodéprimé. C’est plus nuancé que ça. L’immunodépression dépend de plusieurs facteurs : la sévérité de la maladie, les traitements suivis, l’état de santé général… Chaque personne est unique, et la réponse immunitaire varie d’un individu à l’autre.
Ce qu’il faut retenir, c’est que même si vous n’êtes pas officiellement immunodéprimé, votre système immunitaire est mis à rude épreuve par Crohn. Et cette inflammation chronique peut perturber sa capacité à réagir efficacement face aux infections. D’où cette susceptibilité accrue aux rhumes, grippes et autres joyeusetés virales et bactériennes.
Les symptômes de Crohn : un festival de désagréments
Pour rappel, parce qu’on n’est jamais trop prudent, voici quelques-uns des symptômes typiques de la maladie de Crohn. Si vous cochez plusieurs cases, parlez-en à votre médecin :
- Douleurs abdominales : crampes, brûlures, torsions… l’intestin fait sa propre fête, et vous n’êtes pas invité.
- Diarrhée : chronique, urgente, parfois sanglante… les toilettes deviennent vos meilleures amies (ou vos pires ennemies, c’est selon).
- Perte de poids : mine de rien, l’inflammation perturbe l’absorption des nutriments, et la balance fait grise mine.
- Saignements rectaux : pas glamour, mais fréquent, surtout en période de poussée.
- Anémie : fatigue, pâleur… le manque de fer, c’est courant avec Crohn.
- Et puis, il y a les symptômes « extra-digestifs » : douleurs articulaires, douleurs oculaires, problèmes de peau, fatigue intense… Crohn est une maladie systémique, qui peut toucher tout le corps.
Crohn et COVID-19 : quid du risque ?
Un petit mot sur le COVID-19, parce que c’est encore dans toutes les têtes. Bonne nouvelle : la plupart des personnes atteintes de Crohn ou de colite ulcéreuse (une autre maladie inflammatoire de l’intestin) ne sont pas plus à risque d’attraper le COVID-19 que le reste de la population. Et si elles l’attrapent, elles ne sont pas non plus plus susceptibles de développer une forme grave.
Ouf, un soulagement ! Cela dit, la prudence reste de mise, surtout si vous prenez des immunosuppresseurs. La vaccination contre le COVID-19 est fortement recommandée, et les gestes barrières (masque, lavage des mains…) restent pertinents, surtout en période de forte circulation virale.
En résumé, oui, les personnes atteintes de Crohn ont tendance à tomber malades plus souvent que la moyenne. Mais ce n’est pas une fatalité ! En étant vigilant, en adoptant une bonne hygiène de vie, en suivant bien votre traitement et en n’hésitant pas à consulter votre médecin au moindre doute, vous pouvez limiter les risques et vivre une vie pleine et active, malgré Crohn et les microbes qui traînent !